18 avril 2024

Gaz naturel: d’autres entreprises adhèrent au projet

D’autres industriels de la région ont pris la parole sur la place publique afin de réclamer l’accès au gaz naturel pour la région de Montmagny. En conférence de presse, le 1er mars, Chabot Carosserie, Garant, et Emballages LM ont fait valoir les avantages concurrentiels et les économies annuelles qui découleraient de l’implantation du gazoduc. Chez Chabot Carosserie, spécialisé en peinture d’autocars et de véhicules récréatifs, on parle d’une économie annuelle d’environ 200 000$. L’entreprise possède deux succursales qui emploient 200 personnes à Montmagny et une autre de 80 employés aux États-Unis. L’usine située chez nos voisins du sud utilise le gaz naturel, «ce qui nous permet de comparer» note le directeur des finances, Olivier Bouffard. Il ajoute: «Une économie de 200 000$ annuellement permettrait de sécuriser les emplois et d’en créer de nouveaux». Même son de cloche du côté de Garant qui procure du travail à plus de 400 personnes et qui fabrique 80% de ses produits à son usine de Saint-François. «Le gaz naturel est un enjeu très important pour la pérennité des entreprises. Ça nous permettrait de réduire les coûts et d’être compétitif dans un marché très agressif», précise Roland Doré, vice-président des opérations. N’ayant pu être présent, Frédéric Jean, président de l’entreprise Emballages LM et maire de Saint-François, a fait ressortir l’importance pour des petites municipalités de pouvoir compter sur des entreprises florissantes, dans son message transmis par Jocelyne Caron, préfet de la MRC de Montmagny.

Projet collectif

Pour sa part, Frédéric Corriveau, président de la Chambre de commerce de Montmagny, a attiré l’attention sur la nécessité de voir ce projet sous l’angle collectif. «C’est un projet qui touche tout le monde. Se donner cette énergie, c’est se donner un coup de pouce collectif» a-t-il lancé. «Si on est moins attrayant et que l’on perd de la population, ce sont des coûts qui s’ajoutent pour chaque citoyen qui reste» a poursuivi M. Corriveau.
Dire non au gazoduc reviendrait à creuser l’écart entre les grandes agglomérations et les plus petites localités puisque 70% de la population québécoise bénéficie de cet avantage et profite des impacts économiques de cet outil, selon les informations transmises par la MRC de Montmagny.

Et l’environnement ?

Quant aux inquiétudes sur l’environnement, Mme Caron, affirme qu’il ne faut pas confondre ce projet de conduite de gaz avec celui de l’oléoduc qui avait suscité une vive controverse dans l’est du Québec. «Le gaz naturel est une énergie sécuritaire. Il est plus léger que l’air et il se dissipe rapidement s’il se retrouve à l’air libre. S’il est en contact avec l’eau, il ne se mélange pas et ne peut donc la contaminer» selon ses dires. Elle a ajouté que la conduite de gaz vers Montmagny passerait uniquement sur les chemins municipaux au sud de l’autoroute 20 et qu’aucune expropriation n’était prévue.

Intérêt croissant

«Chose certaine, l’intérêt pour le projet va croissant et c’est le message que nous voulons transmettre aux deux paliers de gouvernement», de conclure le préfet, Jocelyne Caron. Reste à savoir si le fédéral et le provincial dégageront les 38M$ demandés pour réaliser ce projet au coût total de 44M$ en incluant l’investissement de 6M$ de la compagnie Energir.