D’aussi loin qu’il se souvienne, Tommy Groleau a toujours joué au hockey. Privilège qu’il doit d’ailleurs à son père, auquel il sera éternellement reconnaissant. “Le hockey m’a amené à réussir ma vie et à me rendre à une carrière de directeur. J’ai appris la persévérance et j’ai toujours foncé!” Lorsqu’il saute sur la glace le numéro 87 assure la défense des siens mais, face aux épreuves de la vie, le patineur prend bel et bien les allures d’un attaquant! Dès sa sortie du hockey mineur, il fut repêché en première ronde par les Dragons de Saint-Hyacinthe au niveau AAA le temps d’une saison et demie. Il participera ensuite à deux camps d’entrainement avec les Tigres de Victoriaville, de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Tommy réalise alors l’un de ses plus grands rêves: voir apparaître son nom dans l’alignement en saison régulière le temps d’un match. Sa carrière junior prit fin à l’âge de 20 ans à Warwick, puis il s’envola l’année suivante vers Strasbourg afin de vivre sa passion sur l’autre continent. Toujours sans contrat satisfaisant après trois mois, il décida alors de revenir au Québec. Puis une offre en or lui fut proposée: 100 000 $ pour un contrat de quatre ans et 25 000 $ en bourse d’études à l’Université du Maine. Une ombre pointait toutefois au tableau, le hockeyeur devait détenir un diplôme de 5e secondaire... qu’il n’avait pas. “J’aurais aimé ça être bon à l’école pour pouvoir vivre cette expérience!” regrette-t-il. Carrière senior À son arrivée à Montmagny, une place de choix l’attendait parmi les Sentinelles. “Mon ancien coéquipier et ami Hugo Veilleux m’a mis en communication avec Pierre Bouffard. Il m’a laissé ma chance... et je l’ai saisie”. Durant six ans, entre 2000 et 2006, Tommy Groleau a vécu une véritable histoire d’amour avec son équipe et ses partisans. “Toujours de nombreux spectateurs et une bonne rivalité ici. Tu pouvais voir 1 000 personnes dans l’aréna... Ailleurs, il y en avait 30”, explique-t-il. Ses meilleurs souvenirs font référence aux Championnats senior, notamment lors du tournoi pour l’obtention de la Coupe Allen. Il se remémore aussi voir les frères Étienne et Samuel Blais en bas âge assister aux matchs. Puis il a été échangé aux Loups de La Tuque. Quatre ans plus tard, pour des raisons familiales, il reviendra en région, au grand plaisir des Magnymontois! Avant d’enfiler le chandail du Décor Mercier, il évoluera momentanément avec l’équipe de Saint-Pamphile en compagnie de son ami Jason, qui combattait aussi un cancer à l’époque. “On dirait que la vie fait en sorte que je doive finir ma carrière à Montmagny”, pense Tommy Groleau. Le défenseur se dit très fier de chausser ses patins pour divertir les gens d’ici et n’a que de bons mots envers ses coéquipiers .”Ce sont tous de bons petits gars dans la vingtaine. J’ai beaucoup de plaisir avec eux.” La série Montréal-Québec Son plus beau souvenir demeure sa participation dans la téléréalité “Montréal- Québec”, diffusée sur les ondes de TVA en 2010. Animée par Yvan Ponton et Marie-Claude Savard cette série opposait deux équipes de hockey, l’une représentant Montréal et la seconde Québec. Tommy Groleau a été repêché parmi 5 000 participants par nul autre que Bob Hartley. Des liens très forts se sont tissés lors de cette expérience inoubliable. “Bob me facetime de temps en temps pour prendre de mes nouvelles. C’est l’un des meilleurs coachs que j’ai eus dans ma vie”. Tommy a d’ailleurs vécu son moment d’extase lorsqu’il a marqué le but égalisateur lors du 5e match, alors que Québec tirait de l’arrière 6 à 1. “J’ai reçu une ovation de 10 minutes des milliers de spectateurs présents. Je n’oublierai jamais ce moment.” La Coupe “Tous mes rêves d’hockeyeur, je les ai réalisés, j’ai été chanceux”, admet Tommy Groleau. C’est tête baissée qu’il a toujours foncé et persévéré pour atteindre ses objectifs.
“Maintenant j’ai deux coupes à aller chercher: celle du Décor Mercier... et la mienne”, conclut-il, la gorge nouée...L'article "Le match de sa vie" https://journaloieblanche.com/le-match-de-sa-vie/ lève le voile sur l'épreuve de Tommy Groleau. Trouvez-y également son entrevue vidéo complète.