19 avril 2024

Les enseignants affichent leur mécontentement à l’endroit du gouvernement Legault

La confiance dans le gouvernement Legault commence-t-elle à s’effriter?

En tout cas, le mécontentement se fait sentir dans les rangs des enseignantes et enseignants qui se posent la question suivante : «Allons-nous être bâillonnés en négo comme pour le projet de loi 40 ?» dans un communiqué de presse émis aujourd’hui.

À Montmagny, comme à plusieurs endroits au Québec, une banderole géantes a été installée face aux écoles Beaubien et Louis-Jacques-Casault. Ces banderoles tirées d’une caricature dans les journaux, montrent le double visage du premier ministre François Legault et le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, tel que perçu par les enseignants dans le contexte des négociations.

« On a tous entendu les beaux discours de la CAQ pour valoriser la profession enseignante. Le ministre Roberge affirmait vouloir réduire notre tâche trop lourde et trop complexe. Or, force est d’admettre que le gouvernement a parlé des deux côtés de la bouche, puisque les demandes patronales feraient exactement le contraire de ce qui avait été annoncé. Comme les masques sont tombés, nous nous demandons maintenant si nous serons également bâillonnés durant les négociations », a déclaré Pascal Côté, président du Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud.

De plus, aujourd’hui, les directions d’établissement de la Côte-du-Sud, qui sont par ailleurs favorables au projet de loi no 40, recevront une lettre de la part du Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud (CSQ) pour leur demander de justifier leur accord avec les demandes insultantes qui ont été formulées à l’endroit des enseignantes et enseignants dans le cadre du renouvellement des conventions collectives.

« On nous dit que le dépôt patronal, reçu comme une gifle par les enseignants, représente la volonté réelle des directions d’établissement. Qu’elles nous le disent ouvertement. Les masques, on n’en veut plus. Les enseignants du Québec ont été bafoués et ont subi leur lot de déception causée par des mirages et de fausses promesses. Ils méritent de meilleures conditions, ils méritent le respect et ils méritent qu’on leur donne l’heure juste », a conclu Pascal Côté. (D.G.)