21 avril 2024

Martin Pagé sur le toit de l'Amérique

Au terme d’une ascension exigeante, pour ne pas dire éprouvante, le restaurateur magnymontois, Martin Pagé, a réussi sa deuxième conquête des hauts sommets de la planète. En entrevue le 11 janvier, au lendemain de son retour au pays, il nous raconte son expédition.

«Ce fut plus dur que je pensais, malgré le fait que j’étais prêt et bien préparé à affronter la montagne» reconnaît l’homme de 39 ans. Il faut dire que l’expédition sur le toit de l’Amérique, qui culmine à 6962 mètres, a duré 16 jours, soit du 19 décembre au 3 janvier.

Conditions difficiles

Pendant cette période, les grimpeurs ont dû composer avec les forts vents soufflant sans arrêt, ne leur laissant aucun répit. À une telle altitude, l’Aconcagua, dans la chaîne des Andes, est particulièrement exposée au vent. D’ailleurs, des membres de l’équipe ont rebroussé chemin à cause de ce facteur, note Martin Pagé. L’altitude et le froid (entre -30 et -40 degrés celsius) sont les deux autres éléments qui affectent la résistance des alpinistes. À cela s’ajoutait le poids du bagage, une charge d’environ 20 à 25 kilos, que les grimpeurs devaient transporter à partir du camp de base.

Si elles permettaient un certain repos, les nuits sous la tente n’avaient pas le confort de celles passées à la maison. Impossible par conséquent de récupérer pleinement son énergie, laisse entendre le Magnymontois.

Abandons

Au départ, le groupe auquel faisait partie Martin Pagé était constitué de 8 personnes, soit deux Québécois et six Américains. En cours de route, le Montréalais a dû être héliporté parce que sa condition physique se dégradait rapidement. D’autres participants ont aussi abandonné le périple à cause du mal de l’altitude. «Je n’ai eu aucun symptôme pour m’empêcher de continuer, sauf un léger mal de tête» précise le Magnymontois qui, depuis le camp de base, prenait le médicament contre le mal aigu de l’altitude.

Au sommet

Il va sans dire que le plus beau moment de l’expédition fut l’arrivée au sommet de la plus haute montagne d’Amérique, en ce 1er janvier 2019, à midi trente. C’est là que Martin Pagé a déployé le drapeau canadien ainsi que la bannière de la Chaîne de vie pour compléter le relais du Québécois mort sur la montagne l’année dernière. La Chaîne de vie veut éduquer les gens au don d’organes.

Ce jour-là les quatre membres restants de l’équipe et leurs deux guides ont fait le trajet aller retour, de 5h du matin à 19h du soir, avec le sentiment d’un accomplissement hors du commun.

Mésaventures

M. Pagé se dit très heureux de son expérience qui a cependant débuté par quelques heures de stress dont il se serait passé. Après plusieurs escales en avion, le Magnymontois a atterri à Mendoza, en Argentine. Il n’avait rien, tout son équipement et ses effets personnels étaient restés au Chili. Il a tenté tant bien que mal de se débrouiller, mais avec la barrière de la langue, c’était compliqué. Heureusement, il a récupéré ses bagages le soir avant de partir en excursion.

Autre fait inattendu, à son retour du sommet, il a constaté que sa tente n’avait pas résisté au vent. Il l’a réparée tant bien que mal pour la nuit.