28 octobre 2024

La valeur foncière explose à Sainte-Euphémie

Lors de son budget 2023, la Municipalité de Sainte-Euphémie-sur-Rivière-du-Sud avait fait réagir en présentant une augmentation d’environ 40¢/100$ sur le compte de taxes par rapport à l’année précédente. En contrôlant au maximum les dépenses, le conseil municipal a réussi à faire baisser le taux de taxation d’environ 28 % dans son budget 2024, mais la forte augmentation de la valeur des propriétés sur le territoire ne donnera pas de répit aux citoyens.

Pour le budget 2024, le taux de taxation passe de 1,30$/100$ à 0,93$/100$.

Toutefois, malgré la baisse importante de la taxe foncière, les citoyens de Sainte-Euphémie-sur-Rivière-du-Sud ne verront pas nécessairement de répit de taxes municipales sur leur facture pour l’année 2024 car la Municipalité est entrée dans la première année de son nouveau rôle d’évaluation. Gilles Giroux, maire de la municipalité, explique que depuis la pandémie plusieurs propriétés se sont vendues à des prix beaucoup plus élevés que l’évaluation et que la valeur foncière sur le territoire est montée en flèche, soit d’environ 40 %.

M. Giroux affirme que le conseil a fait beaucoup d’efforts cette année afin de réduire les dépenses le plus possible. Le montant total du budget a d’ailleurs diminué d’environ 1,2 % par rapport à 2023.

Le service qui connait la plus grande augmentation est celui de la gestion des matières résiduelles, soit environ 11 %. Le maire explique que Sainte-Euphémie fait partie des municipalités dont les matières résiduelles sont gérées avec la MRC de Bellechasse et que de nombreuses mises aux normes ont dû être apportées dans la dernière année, ce qui explique l’augmentation. Les autres services ont gardé des tarifs semblables à l’année précédente.

L’an dernier, une bonne partie des dépenses supplémentaires qui avaient causé la hausse des taxes municipales s’expliquait par la forte hausse des dépenses en matière de déneigement à cause d’une modification dans un programme du ministère des Transports. M. Giroux affirme que la situation s’est réglée en 2023 et les 65 000 $ supplémentaires qui étaient nécessaires ont finalement été subventionnés par le gouvernement. Il en va de même pour 2024, toutefois M. Giroux mentionne que pour le moment, rien n’est certain pour l’année prochaine et qu’il craint que la municipalité doive revivre ce problème en 2025. Toutefois, la MRC de Montmagny ainsi que les municipalités du territoire prévoient adopter des résolutions qui appuient un changement à ce programme du ministère des Transports afin de démontrer l’importante problématique qu’il cause dans la région.

Pour 2024, la Municipalité souhaite effectuer le changement de ses lampadaires de rue pour des lumières DEL, comme plusieurs autres municipalités sur le territoire. Puisque l’économie d’énergie que cela génère rembourse l’investissement en cinq ans environ, le maire croit qu’il serait très logique pour Sainte-Euphémie de suivre le mouvement. Il souhaite également que les lampadaires qui seront installés soient des DEL 1900K, soit le modèle qui protège le plus le ciel étoilé en produisant le moins de pollution lumineuse, et ce, afin de soutenir le Comité pour la Conservation du Ciel Étoilé en Côte-du-Sud.

S’unir pour les services

En plus d’être maire de Sainte-Euphémie-sur-Rivière-du-Sud, M. Giroux est préfet suppléant de la MRC de Montmagny depuis plusieurs années. Il a donc eu l’occasion de prendre part à plusieurs discussions concernant des mises en commun sur le territoire afin de réduire les dépenses et faciliter la gestion de certains services.

Il affirme d’ailleurs qu’un important projet a récemment été déposé afin de mettre en commun les services d’eau potable et de traitement des eaux usées des municipalités de Sainte-Euphémie-sur-Rivière-du-Sud, Saint-Paul-de-Montminy, Notre-Dame-du-Rosaire et Sainte-Apolline-de-Paton.
M. Giroux est d’avis que ce genre de mise en commun des services s’avère l’un des projets qui se réaliseront de plus en plus sur le territoire dans les prochaines années.

Pour ce qui est de voir un jour des municipalités sur le territoire de la MRC fusionner pour en former une plus grande,
M. Giroux ne croit pas que cela pourrait se faire bientôt. « À moins que le ministère des Affaires municipales intervienne un jour et oblige des municipalités à le faire, je ne crois pas que cela arrivera sur notre territoire. Pour le moment, les gens tiennent trop à ce que les choses demeurent comme elles sont pour que des fusions puissent se faire. »