
À la découverte « Des vêtements Si précieux » de la Fabrique de Saint-Pierre

La Fabrique de Saint-Pierre-du-Sud présente jusqu’au 15 août l’exposition intitulée « Des vêtements Si précieux ». Celle-ci rend hommage à la beauté de vêtements liturgiques mettant en valeur le patrimoine québécois. Une collection de 17 ensembles datant du 18e au 20e siècle sont exposés à la sacristie. L’équipe de la Fabrique a découvert, il y a de cela quelques années, plusieurs vêtements liturgiques en bon état dans le grenier de l’église. Elle profite de la période des festivités du 375e anniversaire de la fondation de la Seigneurie de la Rivière-du-Sud pour présenter leur trésor à la population. Parmi celles trouvées, certaines proviennent des deux premières églises de Saint-Pierre qui étaient auparavant situées au nord de la rivière du Sud. « C’est précieux, à cause des couleurs liturgiques, de tous les symboles, des broderies et de toute la signification de ces vêtements. Aussi, l’assortiment de vêtements qu’on a avec chaque numéro. Il y a beaucoup de préciosité là-dedans», indique Lise Cloutier, présidente de la Fabrique de Saint-Pierre-du-Sud. Un travail de recherches a été réalisé afin de dévoiler l’historique de chacune des tuniques. Christine Cheyrou, muséologue et spécialiste des tissus, a utilisé son expertise pour déterminer les secrets cachés de chacune d’entre elles. Les visiteurs peuvent se promener librement dans la sacristie, accompagnés d’un feuillet d’informations, et se fier au numéro affiché sur chaque tunique pour en apprendre plus sur sa provenance, sa représentation, ainsi que sa signification, que ce soit par la couleur, les formes, le tissu utilisé, etc. « Dans ces années, il fallait que ce soit de beaux tissus. Les prêtres confectionnaient ces vêtements par des tisserands ou des couturiers qui confectionnaient des vêtements pour des rois. Ces derniers avaient un protocole : tel type de vêtement devait être porté en tel temps, donc c’était la même chose pour les curés. Chaque couleur a une caractéristique à un moment de l’année associé au temps liturgique», explique Mme Cloutier. Des femmes religieuses derrière les habits À une certaine époque, les religieuses s’occupaient de la confection des habits, plus précisément de la broderie. « Marguerite Bourgeois, lorsqu’elle est arrivée ici, elle a fait une recluse où elle était souvent en prière, mais lorsqu’elle ne l’était pas, elle allait s’installer et elle brodait», raconte la présidente de la Fabrique. « On prenait des fils d’or qui s’appelle guipure pour broder. C’est un art vraiment extraordinaire que les femmes ont développé», ajoute-t-elle. Afin de respecter les mesures sanitaires, l’exposition est accessible sous réservation.


