L’œuvre Marginalia de l’artiste originaire de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, Amélie Proulx, se retrouve dans l’exposition Alexander McQueen présentée au Musée national des beaux-arts du Québec. L’artiste se dit honorée de se retrouver dans une exposition mettant en vedette ce réputé designer de mode. Initialement, Mme Proulx a produit l’œuvre de porcelaine en 2017. Elle a été acquise par la suite, soit en 2018, par le Musée des beaux-arts. Depuis ce temps, l’œuvre n’avait pas eu l’occasion d’être présentée au grand jour dans le cadre d’une exposition. Un travail de commissariat a été réalisé par le Musée pour trouver les pièces se jumelant le mieux à différentes créations d’Alexander McQueen. « Ils essayaient de trouver des liens formels entre les œuvres qui faisaient partie de la collection et, aussi, avec l’histoire de l’art », explique l’artiste.
L’objectif était de démontrer que le travail du grand designer de mode pouvait se retrouver partout. L’exposition comprend plusieurs types de vêtements. L’œuvre d’Amélie Proulx se retrouve entre deux des créations de McQueen. « On sent vraiment que les motifs floraux sur les robes de McQueen viennent un peu faire écho aux motifs floraux qu’on retrouve dans mon installation », souligne-t-elle. Cette création a été la source d’inspiration de plusieurs œuvres réalisées par Amélie dans les années qui ont suivi. « Je suis vraiment contente qu’elle se retrouve au Musée parce que c’est un peu le fondement de mon travail actuel », indique-t-elle. Mme Proulx se dit d’ailleurs très honorée que Marginialia ait été choisie pour l’exposition. Inspiration médiévale Amélie a conçu l’installation Marginalia dans le cadre de la Biennale internationale du lin de Portneuf. Elle s’est inspirée des livres de la période médiévale pour la conception de l’œuvre. Plusieurs mois de travail ont été nécessaires pour sa réalisation. L’artiste s’est inspirée des marges, aussi appelées marginalias, des livres d’or, soit les livres de l’époque médiévale. Elle a constaté que les moines ou les scriptes qui travaillaient dans l’élaboration d’ouvrages dessinaient souvent de minuscules personnages ou petites saynètes représentant certaines situations du quotidien, toujours avec une touche fantastique.
Elle s’est donc attardée là-dessus et a recontextualisé le concept dans l’installation en compagnie d’autres éléments fantastiques. Par exemple, des animaux à deux têtes. « Les motifs floraux, bien présents dans Marginalia, reviennent un peu évoquer les motifs floraux qu’on retrouve aussi dans les livres d’or», précise-t-elle. Alexander McQueen : l’art rencontre la mode sera au musée jusqu’au 10 septembre. Rappelons qu’une des œuvres de l’artiste, soit « Les eaux composées », se trouve dans le bâtiment du service d’imagerie par résonance magnétique de l’Hôpital de Montmagny.