
Est-Nord-Est : soutenir la communauté artistique du Québec

La résidence d’artistes Est-Nord-Est de Saint-Jean-Port-Joli s’est adaptée à la pandémie afin de continuer à offrir ses services durant la dernière année. Elle a débuté lundi avec la cohorte de résidents pour le printemps. L’organisme, qui reçoit à l’habitude des artistes de l’international, a lancé récemment un appel éclair aux artistes du Québec afin de soutenir la communauté. La résidence se trouve d’ailleurs en période d’appel de dossiers pour des artistes du Québec et des provinces de l’Atlantique. L’objectif initial de l’organisme est d’offrir un lieu d’expérimentation, ainsi que l’accès à plusieurs ressources et savoir-faire locaux à une communauté internationale d’artistes et de commissaires. Chaque période de résidence est d’une durée de huit semaines. En raison de la COVID-19, l’équipe d’Est-Nord-Est a dû interrompre la première résidence d’hiver dans l’établissement récemment rénové, et ce, deux semaines avant sa fin. Celle de l’été 2020 a aussi été reportée, par prévention, puisque la situation demeurait encore imprévisible. Toutefois, avec la reprise graduelle de l’été dernier, l’organisme a décidé de trouver une solution pour assurer la continuité de ses services. «Voyant ce qu’il se passait avec le tourisme et tout ça qui commençait à reprendre, le conseil d’administration et l’équipe se sont réunis afin de mettre en place un protocole sanitaire pour accueillir au moins les artistes québécois et canadiens en résidence», souligne Dominique Boileau, directrice générale d’Est-Nord-Est. Les activités habituelles ont été adaptées pour que les citoyens puissent y assister. L’automne dernier, des activités publiques ont pu avoir lieu où un certain nombre de personnes pouvaient se présenter avec leur masque à distance. Toutefois, Est-Nord-Est a dû s’adapter pour le groupe d’hiver qui s’est terminé récemment. «Les présentations au début ont été faites par Zoom. Les gens se sont inscrits, ce qui a permis d’aller chercher des gens qui n’auraient pas nécessairement assisté en personne. C’était intéressant, des gens de Montréal et d’ailleurs en région, parce qu’il y avait une artiste qui venait des Éboulements. Cela a ouvert nos horizons», énonce Mme Boileau. «Pour les visites d’ateliers, on a pris la caméra, on a organisé une présentation virtuelle et on a filmé l’artiste qui donnait son atelier. C’était intéressant d’expérimenter, encore une fois, ça nous a ouvert un public différent qui n’a pas eu à se déplacer jusqu’à Saint-Jean-Port-Joli. On s’est adapté de cette manière», ajoute-t-elle. Période difficile dans la communauté Si Est-Nord-Est vit bien en termes financiers grâce à des subventions, ce n’est pas nécessairement le cas pour les artistes. «Les artistes ont souffert parce qu’ils ne peuvent pas aller exposer. On n’est pas un centre d’exposition, tous les artistes qui avaient des expositions, des activités prévues, des ateliers ont dû annuler. Nous on a été heureux de pouvoir continuer à accueillir des artistes en résidence, même en nombre réduit, parce qu’on considère qu’on soutient la communauté des arts actuels au Québec», explique Mme Boileau. Les artistes doivent suivre un protocole sanitaire stricte et signer un contrat pour s’assurer du respect des règles de la Santé publique. De plus, excepté pour des rencontres professionnelles planifiées d’avance, personne ne peut entrer sur les lieux. Les résidences du printemps ont débuté le 19 avril. Les artistes Québécois et des provinces de l’Atlantique peuvent encore envoyer leur dossier jusqu’au 9 mai pour participer à la résidence d’automne 2021 ou d’hiver 2022.


