27 avril 2024

La pêche à l'anguille sur la Côte-du-Sud: un joyau!

Le Musée de la mémoire vivante de Saint-Jean-Port-Joli a récemment lancé son exposition virtuelle La pêche à l'anguille sur la Côte-du-Sud, fruit de deux années de travail en collaboration avec les pêcheurs, des biologistes et plusieurs informateurs. Jadis au Québec, la pêche à l’anguille se faisait presque partout sur les rives du fleuve Saint-Laurent. Aujourd’hui, elle se pratique que par quelques porteurs d’une tradition souvent familiale. À Rivière-Ouelle notamment, des familles pêchent depuis plus de deux siècles. Dès l’enfance, ces pêcheurs ont appris ce métier pour lequel aucune formation écrite ou en classe n’existe. L’apprentissage se fait entièrement sous la forme de maître et apprenti, sur le terrain. D’ailleurs, il est obligatoire d’avoir été aide-pêcheur pendant au moins deux ans pour obtenir un permis de pêche. Il faut se rappeler que la pêche, selon l'histoire, est la première ressource des habitants de la Nouvelle-France. L’anguille, en particulier, est consommée en abondance pendant des centaines d’années. Elle a perdu cette popularité au cours des années 1960 à 1990. Différentes raisons non vérifiées sont évoquées pour tenter d’expliquer cette période où l’anguille fut boudée : le poisson est méconnu; on le qualifie à tort de charognard, de dangereuse la confondant avec l’anguille électrique vivant dans les eaux du bassin de l’Amazone et d’Orénoque; elle était associée aux jours de privation (vendredi maigre, carême) et aux serpents. De plus, elle a été longtemps apprêtée de manière rudimentaire. Aujourd’hui, elle regagne l’amour des gastronomes. Le Musée de la Mémoire vivante a décidé d'en faire une exposition, maintenant disponible sur son site Web: www.memoirevivante.org . Une visite virtuelle vous attend pour en apprendre davantage sur l'histoire évolutive de ce poisson méconnu, montée d'une main de maître par Judith Douville, une bénévole passionnée d'histoire du  Musée, que nous avons interviewée: