25 juillet 2024

« MYTHOLOGIE.S » : à la croisée de la peinture et l’intelligence artificielle

L’artiste de L’Islet, Tania Hillion, présentera sa nouvelle série intitulée « MYTHOLOGIE.S » du 20 au 30 juillet à la Chapelle des processions de Saint-Jean-Port-Joli. La thématique : la croisée de deux univers, soit la tradition de la peinture à l’huile et l’intelligence artificielle. Il sera possible d’assister au vernissage qui se déroulera le samedi 22 juillet de 14h à 17h. Sous six peintures à l’huile, l’exposition s’inspire de l’ancien édifice religieux pour créer une série atypique. Rappelons que l’artiste est reconnu pour ses peintures figuratives et sa maîtrise du portrait. Sur place, elle réalisera une septième toile dans la lignée de la série. Une occasion de pouvoir échanger en direct sur son processus créatif. Cette série aborde la thématique de la statue en questionnant ses multiples significations, la confrontant ainsi à son aspect contemporain. Processus de création Dans ce projet, la peintre utilise l'intelligence artificielle comme source d'inspiration pour ensuite créer ses tableaux à l'huile. Les images générées virtuellement ont été conçues avec une réflexion approfondie sur les codes du temps puis retravaillées en fonction de leur potentiel à évoquer une mythologie contemporaine. «Je me suis interrogée sur les nouveaux lieux de culte et de communion, les espaces actuels où nous cherchons des réponses à nos questions.  Alors qu'auparavant l'église et autres lieux de prière satisfaisaient ce besoin, ce sont désormais nos écrans qui assument cette fonction», explique Tania. Réflexion Les œuvres sont l’expression d’un métissage de références transhistoriques et transcontinentales. Les visiteurs pourront plonger dans un univers onirique, parfois inquiétant. « Là où les compositions évoquent tantôt des sculptures commémoratives, religieuses ou tribales, cette vision est rapidement enrayée par des enchevêtrements de membres qui ne répondent à aucune logique corporelle.  On peut y entrevoir les notions d’abondance, de confusion, de libération du corps ou encore d’aliénation », décrit l’artiste. Selon Tania, les œuvres donnent le pouls de la diversité et de la complexité d’un monde hybride où le digital fait désormais partie intégrante du quotidien. « Via ce nouveau corpus, je questionne le devenir de la mémoire collective en imaginant une nouvelle mythologie universelle à l’ère de l’intelligence artificielle », conclut-elle.