Après deux années de pause, la Biennale de sculpture de Saint-Jean-Port-Joli sera finalement de retour en 2024. L’équipe est présentement en discussion afin de déterminer la future thématique de cette édition. Pour ce faire, deux commissaires ont été engagés pour élaborer une programmation unique. Une future édition à l’image de la discipline. Rappelons que la dernière édition a eu lieu en 2021. Certains membres du CA, constitué de bénévoles, se sont désistés en 2022, ce qui a amené son lot de défis et obligé le report de l’événement. M. Robichaud rappelle que c’est une réalité de la région : de plus petits organismes et fêtes environnantes éprouvent des difficultés à trouver des bénévoles. « On ne se le cachera pas. On a relevé le défi en 2021 en pleine pandémie. Normalement, notre année de retour aurait dû être en 2022. » Avec toutes ces embuches, le comité voulait se donner le temps de bien faire les choses. Généralement, la fête se renouvelle tous les ans et se donne carte blanche. Tout ceci engendre plusieurs démarches. « Il faut toujours revisiter nos concepts, il faut donc se donner le temps de le faire.» Lors de cette pause, l’organisation a souhaité mettre en place les bases structurelles du CA afin de préparer son assemblée générale annuelle et trouver des commissaires. Après un appel à dossiers, le choix de ses membres s’est arrêté sur Selvia Pellissier, directrice générale du magazine culturel multiplateforme « À l’est de vos empires », et Julien St-Georges Tremblay, historien de l’art, commissaire indépendant, chroniqueur et médiateur. Ces derniers participeront aux discussions afin d’élaborer la gestion de la thématique, la sélection des artistes, la programmation, etc. « On a trouvé deux jeunes commissaires professionnels de la Ville de Québec qui ont quand même beaucoup de pieds d’attache dans la région et qui connaissent bien l’environnement », indique le président. Et pour 2024? Maintenant les commissaires trouvés, ils prendront le temps de choisir les artistes pour la Biennale. Le comité de l’événement a suggéré un thème large d’orientation et les commissaires auront la tâche de le peaufiner. Une présentation officielle aura lieu plus tard. De ce qui est connu, il s’agira d’une réflexion sur l’héritage physique et idéologique des précédentes éditions sur ce que devient une œuvre lorsqu’elle quitte l’atelier. Le moment où elle se dévoile au regard extérieur, et où, en théorie, elle se cristallise. Les commissaires l’interprètent sous la thématique du cycle du feu et du brasier, se voulant mouvante, souhaitant puiser dans le milieu et l’histoire qui entoure la Biennale. Notons que l’organisation a tenu une assemblée générale annuelle dans les dernières semaines afin de faire état de la situation. Près d’une trentaine de personnes y ont participé sous une formule hybride. Somme toute, le président de la fête, Charles Robichaud, affirme que tout se passee bien au niveau des états financiers. Aucune dépense majeure n’a eu lieu au cours de la dernière année et des subventions demeureront disponibles. Par ailleurs, le conseil d’administration demeure sensiblement le même et ce, en raison du remplacement de seulement l’un des administrateurs cette année. D’autres personnes intéressées devraient également se greffer à l’équipe de manière à contribuer encore davantage à la réussite de l’événement.