La rumeur de la démission de la ministre Marie-Eve Proulx, lancée ce matin par la journaliste Martine Biron, de Radio-Canada, est confirmée. Mme Proulx siègera désormais à l'Assemblée nationale comme députée de la circonscription de la Côte-du-Sud. Cette nouvelle avait été diffusée ce matin les ondes de la télé d’État. Il faut rappeler que lundi matin, sur les ondes de CIQI-FM, le chroniqueur politique et ex-ministre péquiste Bernard Drainville y était allé d’une 2e sortie en règle au cours des dernières semaines contre la ministre Proulx, relevant notamment le départ de son attachée politique, Lanie Dufour, vendredi dernier. M. Drainville avançait qu’une vingtaine d’employés avait quitté son bureau depuis le début de son mandat. Ce matin dans un communiqué de presse, Éric Duhaime, chef nouvellement élu du Parti conservateur du Québec, demandait la démission de la députée et ministre déléguée au Développement économique régional. Il écrit : « Après le départ d’une vingtaine d’employé(e)s de la ministre en invoquant un climat de travail toxique, le dépôt d’une plainte formelle de harcèlement psychologique au travail et des allégations selon lesquelles la ministre n’aurait « aucun respect pour ses employés », voilà que la députée de Côte-du-Sud perd son attachée de presse. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». M. Duhaime ajoutait : « La société québécoise ne tolère plus les abus de pouvoir des personnes en position d’autorité. La façon scandaleuse dont l’ancienne gouverneure générale du Canada Julie Payette traitait ses employés a montré la marche à suivre en pareilles circonstances. Pour les Québécois(e)s et les Canadien(ne)s, le harcèlement psychologique en milieu de travail, c’est tolérance zéro ». Il conclut : « S’il ne réclame pas la démission de la députée de Côte-du-Sud, multirécidiviste du harcèlement, les Québécois et les Québécoises comprendront que le premier ministre cautionne ce type de violence et se montre insensible et déconnecté devant cette triste réalité ». Mme Proulx conservera sa place au sein du caucus caquiste. Les employés ayant quitté oeuvraient autant à son ministère qu’à son bureau de circonscription. En point de presse sur l'heure du midi, François Legault a déclaré que les employés de son bureau de comté seraient rencontrés afin d'évaluer la situation. La situation, a-t-il soutenu, semblait sous contrôle.