Le député Bernard Généreux représentera la circonscription de Montmagny/L’Islet/Kamouraska/Rivière-du-Loup pour un nouveau mandat, mais il le fera à nouveau dans l’Opposition officielle à la Chambre des Communes à Ottawa puisque les Canadiens ont décidé de se donner un autre gouvernement libéral minoritaire. Telle est la conclusion à laquelle il faut en venir, à la suite des élections fédérales, tenues ce lundi. Les Conservateurs, dirigés par le chef Erin O’Toole, n’ont pas réussi à charmer les Canadiens et Canadiennes suffisamment pour espérer composer un gouvernement. À l’échelle du pays, les Libéraux ont mis la main sur 158 sièges. Les Conservateurs ont arraché 119 circonscriptions tandis que le Bloc québécois en a gagnées 34, en gain de deux par rapport au moment de la dissolution de la Chambre.
Soulignons que ces données pourraient changer après le dévoilement du résultat des votes par anticipation et du vote postal, qui pourraient s’échelonner sur quelques jours.Quant au Parti néodémocrate, ils ont arraché 25 circonscriptions, dont une au Québec, celle du leader Alexandre Boulerice, dans Rosemont/Petite Patrie. Ruth Helen Brosseau, dans Berthier/Maskinongé, aura presque gagné son pari d’effectuer un retour à la Chambre des communes, elle qui avait triomphé lors de la vague orange de Jack Layton en 2011, au même titre que François Lapointe, un candidat qui tentait sa chance cette fois-ci sous les couleurs libérales dans Montmagny/L’Islet/Kamouraska/Rivière-du-Loup. Ce dernier a eu moins de succès. « Quand on y pense, ont généralisé les commentateurs, on revient exactement au point de départ avant le lancement des élections. » Pour le NPD, c’est une situation idéale car ce parti possédera la balance du pouvoir. Pour le Bloc québécois, celui-ci aussi pourra posséder, à certains égards, la balance du pouvoir. Mais le chef Yves-François Blanchet est loin des 40 comtés espérés. Quant aux Conservateurs, ils ont peut-être signé quelques gains, dont Dominique Viens dans Bellechasse. Cependant, il faut se rappeler que pendant la campagne électorale, le Premier ministre Justin Trudeau avait parlé d’une nouvelle élection dans 18 mois s’il devait composer un gouvernement minoritaire. On se rappellera qu’il a déclenché ces élections avec un seul objectif : obtenir un mandat clair pour gouverner. Avec seulement 58% du suffrage exprimé et une récolte d'à peine 33% du vote, il s'agit d'une courte victoire pour le Premier ministre.
Parti populaire Maxime Bernier, le Beauceron chef du Parti populaire du Canada, n’a pas réussi à se faire élire dans sa région natale mais il a parlé d’une victoire historique pour la nation avec l’appui d’un million de votes, une position claire de la droite qui souhaite le retour de la liberté, qui se positionne contre les gros déficits et pour la liberté d’expression. Il a parlé d’une dérive populaire. Il a aussi soutenu qu’avec un vote proportionnel, le PPC aurait délégué une vingtaine de députés au Parlement. Il faut aussi souligner que le vote au PPC a nui à certains candidats conservateurs, défaits par une poignée de votes qu’ils ont perdu au profit du PPC.