26 avril 2024

L’Aulnoise et ancienne journaliste Christine St-Pierre quitte la vie politique

La politicienne et ancienne journaliste de Radio-Canada, Christine St-Pierre, a annoncé la semaine dernière son départ de la vie politique dès cet automne. Originaire de Saint-Roch-des-Aulnaies, Mme St-Pierre s’est entretenue avec le Journal afin de faire le point sur les moments marquants de sa carrière. Députée de la circonscription de l’Acadie depuis 2007, Mme St-Pierre a annoncé son départ dès cet automne, et ce, après 15 ans d’engagement avec le Parti libéral du Québec. À la suite d’une longue période de réflexion, la députée a pris la décision de se retirer de la vie politique et de prendre du recul sur sa carrière. Rappelons que de 2014 à 2018, Mme St-Pierre a occupé le poste de ministre des Relations internationales et de la Francophonie, ainsi que ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine de 2007 à 2012. Il importe de souligner aussi qu’elle a tout d’abord travaillé à Radio-Canada de 1976 à 2007. « J’ai besoin de prendre un peu de recul, un peu de calme et d’avoir d’autres défis. Mais pour le moment, il n’y a rien à l’horizon ». Elle a également pris cette décision afin de donner la possibilité à son Parti de présenter de nouveaux visages et de nouvelles idées. Mme St-Pierre admet avoir éprouvé une grande tristesse en officialisant son départ à la fin de son mandat, mais que c’était le bon moment pour le faire. Malgré son départ, elle souhaite demeurer active professionnellement et suivre les dossiers qui lui tiennent à cœur, tel celui de la langue française pour lequel elle éprouve un attachement profond. L’ancienne journaliste assure qu’elle va continuer à militer, même si elle ne sait pas nécessairement ce que l’avenir lui réserve.

Une citoyenne d’ici Mme St-Pierre a vécu sa jeunesse sur une ferme agricole à Saint-Roch-des-Aulnaies avec sa famille. Son père a été très impliqué en politique, notamment en comblant le rôle de maire. Elle affirme que ses ancêtres ont fondé SaintRoch-des-Aulnaies et qu’elle est une St-Pierre de souche. Elle a réalisé ses études à La Pocatière et a par la suite déménagé avec son conjoint, originaire de Montmagny, au Nouveau-Brunswick. Elle est ensuite retournée au Québec où elle a pu toucher à différents dossiers de la société avec les métiers qu’elle a exercés. La politicienne se dit encore aujourd’hui très attachée à la région de ses ancêtres, où elle connait plusieurs personnes. Elle a pour projet, encore embryonnaire, de produire un documentaire historique sur la vallée du Saint-Laurent. Des moments marquants La députée dit être satisfaite de tout ce qu’elle a pu réaliser au fil des années. « On avait des défis budgétaires à l’époque et malgré ces défis, on a été capable d’avancer dans des dossiers importants pour le Québec», souligne-t-elle. Elle dit avoir beaucoup apprécié la complicité de Monique Jérôme-Forget et du premier ministre Jean Charest afin de développer les infrastructures culturelles. Un programme avait été lancé à l’époque et de l’argent avait été réservé pour les infrastructures partout au Québec, soit pour l’aménagement, la réfection, la mise aux normes, etc. « La bibliothèque de Montmagny qui a été aménagée dans le presbytère, c’est un projet qu’on a développé avec Norbert Morin, qu’on a mis en place et réalisé et j’en suis très fière. » Une autre fierté pour la politicienne est d’avoir inscrit dans le préambule de la Charte des droits et libertés l’égalité entre les hommes et les femmes. « Ce n’est pas juste du papier, une Charte des droits et libertés, c’est un signal qu’on envoie à tout le monde et à tous ceux qui veulent être accueillis au Québec ». En relations internationales, elle est heureuse d’avoir pu contribuer à l’ouverture de bureaux sur le continent africain, dont un au Maroc et un en Côte-d’Ivoire. Avec sa participation, ils ont pu ouvrir la première délégation générale du Québec sur le continent. Elle a également réussi à mettre en place une politique internationale du Québec comprenant un volet environnemental afin de lutter contre les changements climatiques. Malgré tout, elle aurait souhaité que le statut professionnel pour les journalistes aboutisse alors qu’elle était ministre de la Culture et des Communications. Le tout aurait été encadré par la Fédération professionnelle des Journalistes ou le Conseil de Presse. Ce projet aurait permis de différencier les textes de journalistes de formation parmi ceux publiés en ligne. Avec les prochaines élections, Mme St-Pierre a confiance que le Parti libéral saura se démarquer. « C’est un Parti qui est fortement enraciné. Alors, je pense qu’on est capable de rebondir ».