Alors que des démarches de fusion sont présentement en cours dans la MRC de L’Islet, la Municipalité de Saint-Roch-des-Aulnaies a manifesté son intérêt à participer à l’étude concernant un regroupement municipal prévu dans la MRC du Kamouraska. Au début du mois, la Municipalité a signalé son désir de participer à l’étude d’opportunité pour un regroupement municipal avec La Pocatière, Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Saint-Onésime-d’Ixworth, Rivière-Ouelle, Saint-Pâcome et Saint-Denis-de-la-Bouteillerie. Rappelons que depuis plus de deux ans, la MRC de L’Islet travaille également sur une démarche de fusion pour les municipalités de L’Islet, Saint-Jean-Port-Joli, Sainte-Louise, Saint-Aubert et Saint-Roch-des-Aulnaies. Étant à la frontière de la MRC de Kamouraska et puisque cette dernière réalise la même démarche, la Municipalité a trouvé pertinent d’étudier également le scénario d’un regroupement à l’est pour tenter de répondre le mieux possible aux besoins de la population. « Si elle avait un jour à décider de se regrouper, la question va être soulevée», souligne le maire, M. André Simard. De plus, puisque plusieurs citoyens travaillent dans le secteur de La Pocatière, certains pourraient s’identifier davantage à ce milieu. « La population fera un choix! Le conseil municipal fera en sorte de lui présenter toutes les options possibles, si la population souhaite se regrouper, en premier lieu. (…) On ne fait pas ça pour rien, on fait ça pour l’avenir et on trouve ça important! C’est quand même assez bien reçu dans la population. » M. Simard assure que le moment venu, les informations seront présentées en toute transparence et la population pourra évaluer par elle-même les choix qui s’offrent à elle. En résumé, l’exercice est réalisé en raison « du caractère géographique et limitrophe ainsi que de l’appartenance naturelle de la population. » Rapport d’étape M. Simard indique qu’un rapport d’étape a été déposé en mai dernier par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Le maire indique que celui-ci était intéressant, mais les municipalités jugeaient que les informations étaient insuffisantes et que quelques détails demeuraient à préciser. « L’étude n’allait pas suffisamment loin pour permettre de rencontrer la population, donc on a convenu de poursuivre un volet complémentaire d’ici la fin de l’année. » Pour cette deuxième partie de l’étude, Sainte-Louise a décidé de se retirer. Plus d’informations sur le projet de fusion devraient donc être dévoilées à la population dès le début de l’année 2024. M. Simard prévoit que l’élection générale de 2025 permettra possiblement de confirmer la volonté des municipalités de se regrouper. Bien perçu? Le maire de Saint-Aubert, M. Ghislain Deschênes, n’est pas d’accord avec cette décision. Selon lui, la Municipalité de Saint-Roch devrait se concentrer sur un projet ou l’autre. M. Deschênes craint que Saint-Roch se retire de la fusion et que cela enlève certaines ressources à long terme pour la région. De plus, selon l’échéancier des deux études, le maire éprouve une certaine inquiétude puisque l’étude du Kamouraska en est encore à ses débuts. Il ne voudrait donc pas que cela ralentisse les démarches pour le projet de L’Islet. La préfet, Mme Anne Caron, rappelle que chaque municipalité est souveraine dans ses actions. La MRC se doit donc de respecter les décisions du conseil municipal. Elle souligne également que Saint-Roch-des-Aulnaies avait déjà mentionné son intérêt vis-à-vis ces deux possibilités. « On va travailler pour que cette représentation soit toujours vivante et en force », assure-t-elle en soulignant qu’il reste encore plusieurs facteurs à déterminer avant de se rendre à cette fusion.