18 avril 2025

Montmagny: le Centre communautaire Normandie fête son demi-siècle

Le Centre communautaire Normandie souligne cette année ses 50 ans d’existence. Il a été construit d’abord et avant tout pour donner les services religieux à cette population qui vivait à dix kilomètres du centre-ville de Montmagny.

Diane Gendron-L’Oie blanche

À l’époque, quelque 200 familles habitaient sur ce plateau offrant une vue panoramique sur le fleuve. L’envers du décor: la pauvreté et la marginalité. Selon la petite histoire, on raconte que ce quartier fut presque bâti pour marginaliser les exclus. Les gens vivaient dans des taudis. Les enfants ne fréquentaient pas l’école. On surnommait cet endroit l’Enfer.

C’est alors que des personnes ont pris les choses en main. Un travailleur social, Claude Hamelin et sœur Lucienne St-Cyr de la Congrégation Notre-Dame, ont entrepris les démarches pour créer un organisme à but non-lucratif afin de venir en aide aux plus démunis du plateau de la Normandie. Un comité a amassé l’argent de porte en porte. Finalement, la bâtisse a été érigée sur un vaste terrain donné par un résident du secteur. Lors de la construction, la population a mis la main à la pâte en participant à des corvées. L’organisme a finalement été incorporé au début des années 70 et Claude Hamelin fut le premier président du Centre communautaire Normandie.

Nouvelle mission

Les années passent et la mission se tourne vers l’éducation populaire et l’offre de services, toujours dans le but d’améliorer les conditions de vie des familles et de favoriser l’intégration sociale. Aujourd’hui, le Centre se consacre entièrement à cette mission, particulièrement auprès des jeunes. Pour pouvoir bénéficier d’un budget gouvernemental de fonctionnement récurrent, l’organisme a dû étendre son territoire. «Maintenant, le mandat s’est élargi et on peut accueillir des enfants provenant de toute la MRC de Montmagny» explique Nathalie Samson, directrice générale de l’organisme.

Depuis l’an 2000, le Centre est exclusivement laïque, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de messe sur place. Résolument tourné vers les jeunes, l’organisme offre différents services comme la halte-garderie 3 ou 4 jours pour les 0-5 ans. On accueille aussi quatre groupes de cuisines collectives pour les ados. Le personnel travaille en collaboration avec le CISSS pour des enfants ayant des troubles de comportement ou qui ont subi des chocs. «Nous sommes la seule référence pour la maman qui n’a plus de réseau social» explique l’intervenante Marie-Claude Lizotte.

Le personnel est composé de cinq personnes dont la majorité à temps partiel ou sur des programmes. En fait, seule la directrice générale occupe un poste à temps plein.

Une grande fête

Au fil du temps, le Centre a imprimé sa marque dans la vie des familles du secteur Normandie. Cette ressource bien présente a su prendre sa place, même s’il reste beaucoup à accomplir, ne serait-ce que le rapprochement de part et d’autre entre les habitants du quartier et ceux de la ville. L’occasion sera donnée justement dans le cadre d’un souper méchoui qui soulignera les 50 ans d’existence du Centre. L’activité se veut à la fois accessible et festive. Elle aura lieu le 28 septembre à la cafétéria de l’école secondaire Louis-Jacques-Casault.

En terminant, mentionnons que les responsables travaillent sur un projet de legs du 50e qui prendra la forme d’une enseigne où seront inscrits les noms des partenaires financiers.