21 avril 2024

Legault confiant envers sa « Figure de Proulx

Heureux de venir supporter sa candidate Marie-Ève Proulx, qu’il se plaît à appeler sa «Figure de Proulx», le chef caquiste François Legault s’est dit convaincu que sa candidate se pointera à Québec en octobre pour représenter la Côte-du-Sud à l’Assemblée nationale, un comté qualifié comme baromètre au Québec. De passage chez Plancher Mercier, une entreprise de 2e transformation employant 80 personnes à Montmagny et 160 à Drummondville, le chef caquiste se sentait d’attaque pour parler d’un sujet qu’il affectionne particulièrement, l’économie. M. Legault a jeté un regard critique au sujet d’Investissement Québec, un levier financier qui pourrait en faire beaucoup plus pour supporter les entrepreneurs du Québec, qu’il s’agisse de s’impliquer dans la robotisation des entreprises, d’accompagnement à l’exportation, du développement de nouveaux marchés. « Investissement Québec n’est pas assez dynamique et pense que les emplois sont à Montréal seulement », a-t-il lancé. Plancher Mercier représentait d’ailleurs l’entreprise type à cet égard pour parler des régions. « Nous sommes en pénurie de main-d’œuvre mais nous avons investi 10 M $ dans l’entreprise afin de la transformer avec l’intelligence artificielle. Nous aurions besoin d’investir un autre 10 M $ pour nous permettre de fonctionner plus rondement et permettre à la technologie de pallier à notre manque de personnel »,explique Marielle Mercier, accompagnée de son frère Richard Mercier, les gestionnaires de l’entreprise fondée par leurs parents. Il pourrait engager 25 personnes demain matin pour les deux usines si la main d-d’œuvre se présentait. Leur production est limitée actuellement. Heureux d’accueillir la caravane, les propriétaires ont accepté l’invitation de Mme Proulx, tout en affirmant que tous les partis sont les bienvenus, s’Ils désirent découvrir l’entreprise. Défi : main-d’œuvre Pour François Legault, ce défi est crucial : « Il y a trois éléments à considérer ici. L’immigration en est un mais il y a la formation. Un étudiant sur quatre ne complète pas ses études secondaires. Il faut trouver le moyen de former ces jeunes. Il fut aussi considérer de meilleurs salaires à donner aux travailleurs.

Il faut créer de bons emplois à des salaires variant entre 18$ et 20$/l’heure. Sur la Côte-du-Sud, le salaire moyen est sous la moyenne québécoise », a martelé M. Legault, qui frappe sur ce clou à chacun de ses passages.
Maintenant, il entend revenir en région car il croit vraiment pouvoir arracher le comté le 1er octobre. En plus, il possède un lien particulier avec Mme Proulx, relation qu’il a établi alors qu’elle était aux Forums jeunesse régionaux du Québec. Le couple Legault a avoué être venu ici le 6 août 2017, pour solliciter cette candidature. Bombardier M. Legault n’a pu s’empêcher d’écorcher le Premier ministre Philippe Couillard, qui était passé chez Bombardier La Pocatière en matinée. M. Couillard l’a trouvé culotté, surtout après avoir laissé filer la construction des wagons à l’extérieur du pays, entraînant des pertes majeures d’emploi. « Dans le dossier du Réseau électrique métropolitain (REM), il fallait exiger dans l’appel d’offre un pourcentage de contenu local. C’est une erreur de junior », a-t-il soutenu, ajoutant qu’il croyait au REM, qu’un gouvernement de la CAQ le prolongerait même, mais en s’assurant de faire travailler les gens des régions, en exigeant du contenu local. Enfin, mentionnons que la CAQ trouve que des réformes libérales, comme celle de la santé, ont enlevé des emplois bien rémunérés à Montmagny, ceux des gestionnaires, qui ne consomment plus ici, qui n’achètent plus de maison ici, ce qui enlève des revenus aux municipalités. À ce chapitre, la CAQ semble plus timide dans ses engagements.