19 juin 2025

Camions, pirates et organisations douteuses

Mercredi dernier une manifestation réunissait environ 2 000 camionneurs artisans dans ville de Québec. Ces derniers revendiquent un meilleur contrôle des attributions des contrats du ministère des Transports. Ils dénoncent l’abandon de la clause leur assurant l’attribution d’un certain pourcentage des travaux de transports de matières en vrac sur les nouveaux chantiers. Jacques Blais, président de l’Association Transporteurs en vrac de Montmagny-L’Islet, explique les enjeux qui ont mené à la manifestation.

Depuis plusieurs années, de nombreuses tentatives d’entente avec le gouvernement auraient échouées. Les changements de ministres et de sous-ministres fréquents auraient fait en sorte que tous se passent le dossier, mais rien ne changerait. Il y a quelques années, le ministère des Transports accordait 75 % des travaux de transport en vrac à des organismes de courtages certifiés. Ce chiffre pourrait tomber aussi bas que 30 % dans les prochaines années si la situation n’est pas corrigée. En effet, la SQI a retiré une clause qui octroyait au moins 50 % du transport en vrac à des transporteurs certifiés. Ces contrats sont donnés à de gros entrepreneurs d’autres régions qui seraient en mesure de charger un peu moins cher que le taux établi par le ministère. Le retrait de cette clause serait un bâton dans les roues de trop pour les camionneurs artisans, qui peinent de plus en plus à subvenir à leurs besoins, sans parler de l’investissement financier majeur que représente un camion. Face à l’impasse, plusieurs propriétaires-camionneurs auraient déjà mis la clef sous la porte.

Chaque année, les associations de camionneurs doivent remettre leurs bilans financiers, ce qui assure une transparence au niveau de la corruption ou du détournement de fonds. Les « pirates », comme les appelle M. Blais, n’étant pas soumis aux mêmes exigences, ce système favorise l’apparition d’une potentielle corruption. Selon M. Blais et le mouvement qu’il représente, il s’agit d’une continuité de la commission Charbonneau sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction.

Quand M. Blais est allé à la rencontre de Mathieu Rivest, député caquiste de la Côte-du-Sud, celui-ci était absent. Le camionneur s’est donc entretenu avec son attaché politique. Ce dernier ne semblait pas connaitre l’existence de l’association des transporteurs en vrac, alors que les camionneurs artisans exécutent souvent des contrats pour le ministère des Transports. Cette situation serait frustrante pour les transporteurs. Ils voient les retombées financières, qui retournent habituellement dans l’économie locale, leur être subtilisées par des intérêts étrangers, et ce sans pouvoir rivaliser légalement avec ces tarifs.

Le problème des pirates serait un enjeu de taille. Il s’agit de personnes n’ayant pas de permis de transport. Ils pourraient fixer leurs prix sous les taux déterminés par le ministère des Transports. Cela viendrait alors couper l’herbe sous le pied des transporteurs conformes qui ne peuvent légalement pas baisser leurs prix plus bas. Ces « pirates » proviendraient surtout des États-Unis, certains pourraient même provenir de compagnies servant au blanchiment d’argent d’organisations douteuses.

Les camionneurs désiraient nuire le moins possible aux travailleurs et à la population de Québec. Ils ont préparé leur manifestation en bonne et due forme, en collaboration avec les autorités concernées. Ils ont bon espoir que leur mouvement pourra envoyer un message clair au gouvernement quant à l’importance d’agir promptement pour changer la situation.

Depuis plusieurs années, de nombreuses tentatives d’entente avec le gouvernement ont échouées. Les changements de ministres et de sous-ministres fréquents font en sorte que tous se passent le dossier, mais rien ne change. Il y a quelques années, le ministère des Transports accordait 75 % des travaux de transport en vrac à des organismes de courtages certifiés. Ce chiffre pourrait tomber aussi bas qu’à 30 % dans les prochaines années si la situation n’est pas corrigée. C’est que la SQI a retiré une clause qui octroyait au moins 50 % du transport en vrac à des transporteurs certifiés. Ces contrats sont donnés à de gros entrepreneurs d’autres régions qui sont en mesure de charger un peu moins cher que le taux établi par le ministère. Le retrait de cette clause est un bâton dans les roues de trop pour les camionneurs artisans, qui peinent de plus en plus à subvenir à leurs besoins, sans parler de l’investissement financier majeur que représente un camion. Face à l’impasse, plusieurs propriétaires-camionneurs ont déjà mis la clef sous la porte.

Chaque année, les associations de camionneurs doivent remettre leurs bilans financiers, ce qui assure une transparence au niveau de la corruption ou du détournement de fonds. Les « pirates », comme les appelle M. Blais, n’étant pas soumis aux mêmes exigences, ce système favorise l’apparition d’une potentielle corruption. Selon M. Blais et le mouvement qu’il représente, il s’agit d’une continuité de la commission Charbonneau sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction.

Quand M. Blais est allé à la rencontre de Mathieu Rivest, député caquiste de la Côte-du-Sud, celui-ci était absent. Le camionneur s’est donc entretenu avec son attaché politique. Ce dernier ne semblait pas connaitre l’existence de l’association des transporteurs en vrac, alors que les camionneurs artisans exécutent souvent des contrats pour le ministère des Transports. Cette situation est frustrante pour les transporteurs. Ils voient les retombées financières, qui retournent habituellement dans l’économie locale, leur être subtilisées par des intérêts étrangers, et ce sans pouvoir rivaliser légalement avec ces tarifs.

Le problème des pirates est un enjeu de taille. Il s’agit de personnes n’ayant pas de permis de transport. Ils peuvent fixer leurs prix sous les taux déterminés par le ministère des Transports. Cela vient couper l’herbe sous le pied des transporteurs conformes qui ne peuvent légalement pas baisser leurs prix plus bas. Ces « pirates » proviennent surtout des États-Unis, certains pourraient même provenir de compagnies servant au blanchiment d’argent de cartels mexicains.

Les camionneurs désirent nuire le moins possible aux travailleurs et à la population de Québec. Ils ont préparé leur manifestation en bonne et due forme, en collaboration avec les autorités concernées. Ils ont bon espoir que leur mouvement pourra envoyer un message clair au gouvernement quant à l’importance d’agir promptement pour changer la situation.