18 avril 2025

10 000$ en don pour avoir involontairement fourni l’arme d’un suicide

Raphaël Lecours de Sainte-Justine avait plaidé coupable devant le juge Steve Magnan pour possession d’une arme à autorisation restreinte, un pistolet 9mm, dont il possédait toutefois le permis. Le jeune homme a cédé à la pression de deux amis qui voulaient s’en servir avec lui dans un rang isolé à Saint-Camille-de-Lellis. Il n’avait évidemment pas prévu que l’un des deux s’en servirait pour s’enlever la vie. Raphaël Lecours a reçu sa sentence au palais de justice de Montmagny pour l’infraction qu’il a commise en utilisant son pistolet 9mm dans un endroit où il était interdit de le faire et pour avoir permis à deux autres personnes de s’en servir. Le juge Steve Magnan rappelle brièvement les faits. Trois jeunes hommes soit Raphaël Lessard, Michael Poulin et Jean-Raphaël Fortin-Bourque de Sainte-Justine sont allés tirer du pistolet une nuit en décembre 2019 dans un rang de Saint-Camille-de-Lellis. Jean-Raphaël Fortin-Bourque s’enlèvera la vie avec ledit pistolet, geste qu’il avait planifié avant même le départ des trois hommes. Après enquête, Raphaël Lecours et Michael Poulin sont déclarés non criminellement responsables de l’évènement. M. Lecours a témoigné qu’il regrette de ne pas avoir résisté à la pression des deux hommes et d’avoir accepté de les amener tirer de son pistolet. Il ajoute que, même s’il ne connaissait pas beaucoup le jeune homme qui s’est enlevé la vie celui-ci étant plus l’ami de son ami, il se sent responsable des évènements et porte un lourd fardeau. Son avocat demandait au juge de l’absoudre sous conditions, car un casier judiciaire pourrait avoir de lourdes conséquences sur lui. En effet, M. Lecours aurait risqué de perdre son emploi qui lui demande d’être en mesure de se rendre aux États-Unis. Son travail serait une très grande source de valorisation pour lui, ayant souffert de nombreuses difficultés d’apprentissage dans le passé. La défense ajoute également qu’elle est d’avis que les graves conséquences de l’évènement ont eu un effet dissuasif assez grand pour qu’il ne commette pas de tels gestes à nouveau. Le juge Magnan donne finalement doit à cette demande; son casier judiciaire sera effacé, après une période de probation de trois ans. Il mentionne que cette absolution ne veut pas dire qu’il juge que les gestes commis ne sont pas graves. « Il a exposé ses amis à un danger important, malheureusement la preuve le démontre. » Le jeune homme de 21 ans devra également verser un don d’un montant de 10 000$ au Centre Yvon Mercier, en plus de payer les frais applicables. Il devra également effectuer le maximum d’heures de travaux communautaires que le juge pouvait lui imposer, soit 240.