25 décembre 2024

125 000 $ en réparations à réaliser sur sa maison à la suite de travaux de la Municipalité

Diane Samson, citoyenne de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud, comptait prendre tranquillement sa retraite dans les prochaines années. Une mauvaise surprise en 2021 lui a fait reconsidérer son projet, alors qu’elle a dû investir pour 125 000 $ en urgence afin de rénover sa maison dont les fondations étaient fortement endommagées. Elle soupçonne toutefois que les dommages ont été causés à sa propriété par des travaux commandés par la municipalité en 2020. Alors, la Municipalité de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud avait commandé des travaux d’égout qui ont été effectués par une entreprise privée. Mme Samson se rappelle que l’entreprise avait alors dû creuser dans la chaussée par dynamitage. Sa maison faisait partie de celles dont les conduites d’égout avaient été changées. Environ un an plus tard, Mme Samson affirme qu’un dégât d’eau s’est manifesté dans son sous-sol. Elle a donc dû tout vider afin de réparer la connexion d’égout qui avait causé le problème et de nettoyer. Elle a alors remarqué d’énormes fissures dans les fondations de sa demeure. Elle explique qu’elle n’avait pas observé cela avant, car son sous-sol n’est pas fini et qu’il sert principalement à l’entreposage. Elle y passe donc très peu de temps et les endroits où il était possible de voir les fissures étaient recouverts. Elle dit donc apprendre alors que les fondations de sa maison sont complètement brisées et qu’elle doit refaire le tout pour la somme d’environ 125 000 $. La citoyenne est convaincue que les dommages causés à sa demeure sont survenus lors des travaux ayant nécessité du dynamitage l’année précédente.

Difficile d’obtenir justice Pour Mme Samson, l’histoire s’est compliquée davantage lorsqu’elle a commencé à entreprendre des démarches afin d’être dédommagée pour les dommages que la maison aurait subis. Afin de déposer une mise en demeure auprès de la municipalité, elle a choisi de faire affaire avec un avocat qui a entrepris les démarches avec elle. Un expert qui était par la suite venu la rencontrer à sa demande lui a fait part de l’urgence de faire des travaux et du danger que pouvait représenter sa propriété. Elle raconte que ce dernier lui aurait mentionné que les poutres de support principal de sa demeure subissaient alors une pression extrême à cause de l’état des fondations et que plusieurs fils électriques étaient aussi étirés à leur maximum à cause des mouvements de la propriété. La demeure de Mme Samson menaçait donc de s’effondrer et un incendie pouvait se déclarer à tout moment. Elle a donc reçu la recommandation d’évacuer ou d’agir d’urgence.

Après avoir consulté son avocat, Mme Samson a choisi d’aller de l’avant avec les travaux. Elle mentionne que ce dernier lui avait affirmé que, même si les experts en sinistre n’avaient pas encore analysé la demeure et fourni de rapport quant à la cause possible des dommages, les factures des travaux et les photos des dommages seraient des preuves suffisantes en Cour. Quelque temps plus tard, son avocat lui aurait annoncé qu’il ne poursuivrait pas son dossier, car il partirait prochainement à la retraite. De retour à la case départ, Mme Samson dit être allée voir un nouvel avocat. Elle raconte qu’elle a alors appris qu’elle n’aurait pas dû s’empresser de faire ses travaux et qu’un expert aurait d’abord dû produire un rapport, car il était maintenant impossible de faire inspecter la demeure, car les dommages n’étaient plus apparents. Elle affirme que son nouveau partenaire légal lui aurait mentionné que de choisir d’aller devant la Cour avec cette affaire pourrait lui couter à nouveau au moins 30 000 $. Laissé à elle-même Mme Samson témoigne être découragée et épuisée par cette aventure. À 65 ans et à la veille de prendre sa retraite, elle a dû emprunter à nouveau un gros montant afin de sauver sa demeure. Elle ajoute que vendre n’aurait pas été plus avantageux, car l’état actuel de la propriété lui faisait perdre une bonne partie de sa demeure. Dans cette histoire, elle dit principalement regretté d’avoir écouté les conseils de son premier avocat. Elle recommande aux gens qui se retrouvent dans une situation similaire d’agir rapidement et de s’entourer de gens de confiance. Elle mentionne finalement être très déçue du manque de support de la Municipalité de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud dans ce dossier. Elle affirme que cette dernière refuse de la dédommager pour ses travaux par manque de preuve et qu’elle peine à obtenir des réponses de la part des élus. Contacté par téléphone, le maire de Saint-François, Frédéric Jean, affirme qu’il est faux que la municipalité n’a pas appuyé Mme Samson dans ses démarches. Il mentionne que depuis le début de l’affaire, elle aurait été conseillée par la municipalité dans les démarches à suivre, mais qu’elle aurait choisi de régler le dossier d’une autre manière. M. Jean dit ne pas pouvoir commenter davantage l’affaire, car le dossier est présentement en Cour.