
Un homme de Montmagny a plaidé coupable aux chefs d’accusation d’agression sexuelle qui pesait contre lui. Il aurait abusé d’une fille de 15 ans alors qu’il était âgé de 36 ans. Le juge Steve Magnan relate les faits qui ont mené l’accusé devant lui. À partir de l’automne 2018, il aurait abusé d’une fille de 15 ans pendant une période de trois mois. La victime lui aurait avoué son âge avant les agressions et les deux étaient sous influence d’alcool la première fois. Le juge mentionne qu’il aurait abusé de la vulnérabilité de la victime. Malgré qu’elle avait clairement exprimé son désaccord, les agressions se sont poursuivies et elle avait peur de le dénoncer, car l’homme lui devait une bonne somme d’argent qu’elle avait peur qu’il ne rembourse jamais si elle se tournait vers les autorités. Un proche de la victime a finalement rapporté les événements aux policiers. L’accusé a fait part qu’il s’agissait « d’une période trouble de sa vie » et qu’il avait un problème de consommation d’alcool et de drogues qui amplifiait ses actes. Le juge exprime toutefois que ces dépendances n’excusent pas ses actions : « Il est étonnant qu’après la première fois, il ne réalise pas ce que l’alcool et la drogue l’amènent à faire. » Il ajoute également que l’homme « s’intoxiquait volontairement à l’alcool et à la cocaïne sachant très bien l’effet que ses substances ont sur lui. » Le tribunal juge aussi que l’accusé ne semble pas ressentir de vrai remords pour les gestes qu’il a commis. Il conclut donc que son degré de responsabilité est grand. « L’accusé ne devrait pas faire d’avance à une enfant de 15 ans et accepter son refus. » Même si la victime n’avait pas déposé de déclarations des préjudices que lui ont apportés ces crimes, le juge Magnan considère que ces gestes ont « un potentiel réel de préjudices dans le développement de l’enfant. » Il souligne tout de même que l’homme a plaidé coupable et a collaboré avec la justice. Il impose finalement une sentence de 18 mois de prison et de trois ans de probation dès sa sortie du pénitencier. Ses renseignements devront être inscrits au Registre des délinquants sexuels pour une période de 20 ans.


