
M. Yvan Laurendeau a eu droit à l’absolution conditionnelle pour le chef d’accusation de harcèlement criminel qui pesait contre lui. Les événements qui l’on mené au palais de justice de Montmagny datent du 6 décembre 2020, alors qu’il a poussé et menacé un de ses voisins, car il n’était pas satisfait des opérations de déneigement de sa municipalité. Le procureur responsable du dossier a raconté au juge Steve Magnan les faits qui amenaient M. Laurendeau devant lui. Celui-ci s’était présenté au domicile de la victime, qui ne le connaissait pas, en décembre 2020. M. Laurendeau savait toutefois que cet homme, qui habitait près de chez lui, était superviseur des travaux publics pour la Municipalité. L’accusé était mécontent des opérations de déneigement près de chez lui. La conversation dégénère rapidement et M. Laurendeau pousse l’homme à plusieurs reprises. Il jette également ses gants au sol à un certain moment, faisant signe qu’il voulait se battre. La victime sort alors son téléphone cellulaire et commence à filmer, ce qui a pour effet de calmer l’accusé qui retourne ensuite chez lui. Selon la défense, M. Laurendeau « reconnait aujourd’hui que ce comportement était harcelant et pouvait susciter la crainte. » Les deux avocats proposent au juge Magnan de l’absoudre conditionnellement à une période de probation de 12 mois. Celui-ci leur demande toutefois de justifier cette proposition, car il en est surpris sur le moment : « Un fonctionnaire municipal est chez lui, un citoyen se présente pour lui dire qu’il n’est pas satisfait des services de la Ville et s’en prend à lui. Vous me dites que ça mérite l’absolution? » La défense explique alors que M. Laurendeau avait eu une mauvaise journée au moment des événements, ce qui l’avait poussé à agir ainsi. Elle ajoute qu’il n’a pas d’antécédent et « qu’il regrette grandement d’avoir agi ainsi. » M. Laurendeau souhaiterait également changer d’emploi et celui qu’il désire deviendrait pour lui inaccessible s’il avait un casier judiciaire. Le juge Magnan accepte finalement la proposition d’absolution conditionnelle, malgré « qu’il n’y avait pas juste des paroles, il y avait des gestes aussi. Lorsqu’on tire ses gants par terre pour se battre, c’est faire l’usage de la force contre quelqu’un. » Il admet toutefois que « l’accusé a manifestement des remords » et que la suggestion des avocats est raisonnable.


