20 mars 2025
M. Ghyslain Langlois avait subi son procès pour l’agression sexuel dont il était accusé en janvier 2021. Le juge Bernard Lemieux l’a déclaré non coupable lors de la lecture de son jugement en mars 2021. La plaignante raconte, lors du procès, que M. Langlois se serait rendu à son domicile en juillet 2015 afin d’installer une nouvelle cuisinière électrique. Une fois son travail terminé, il aurait commis l’agression sexuel dont il était accusé. Il serait revenu chez elle à deux autres reprises quelques semaines plus tard et aurait procédé des attouchements, selon son témoignage. Lors de la lecture du jugement, le juge Bernard Lemieux affirme que la preuve qui lui a été présentée ne lui permet pas d’affirmer que M. Langlois est coupable sans l’ombre d’un doute. Il souligne plusieurs contradictions entre le témoignage de la victime devant le tribunal et sa déclaration initiale aux policiers. Elle se serait aussi contredite à quelques reprises sur certains éléments de son témoignage, donnant une réponse différente plus tard. « En contre-interrogatoire, elle dit que son souvenir n’est pas bon, puis se reprend en disant qu’il est parfait », pointe le juge. Le troisième évènement qu’elle raconte est particulièrement critiqué lors du jugement à cause de nombreuses contradictions entre l’interrogatoire et du contre-interrogatoire ainsi qu’avec la déposition originale aux policiers. « A-t-elle menti aux policiers concernant ce 3e évènement? […] C’est inquiétant si elle l’a accusé faussement. » Le juge explique également qu’il ne peut pas considérer seulement une partie du témoignage qui pourrait sembler plus crédible qu’une autre afin de prendre sa décision : « Le tribunal doit tenir compte de l’ensemble de la preuve, de l’ensemble du témoignage. » Le juge rappelle finalement qu’il doit avoir la preuve, hors de tout doute, que l’accusé est coupable afin de rendre ce verdict : « Même si vous croyez que l’accuser est vraisemblablement coupable, cela ne suffit pas. » Il ne considère pas que, dans cette situation, l’ensemble de la preuve qui lui a été présentée lui permette de le faire. Il déclare donc, au terme de son jugement, M. Ghyslain Langlois non coupable du chef d’accusation d’agression sexuelle qui pesait contre lui.
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