
Jean-Philippe Côté a plaidé coupable pour voies de fait envers son ex-conjointe avec qui il était en couple depuis environ cinq ans et résidait à Saint-Charles-de-Bellechasse. L’homme devra se soumettre à deux ans de probation ainsi qu’à l’obligation de faire des travaux communautaires. Alors que le procureur raconte au juge Steve Magnan les faits qui ont amené M. Côté à plaider coupable devant lui, il explique que la victime est l’ex-conjointe de l’homme. Ils étaient partis visiter de la famille et une altercation entre les deux débute lors du retour à la maison en voiture. La femme lui aurait dit à un certain moment qu’elle songeait à le laisser et à partir avec leur enfant. M. Côté menace alors de commettre les mêmes gestes que Guy Turcotte. « Il lui a dit qu’il trouvait normal ce que Turcotte avait fait à cause de ce que les femmes font aux hommes », ajoute le procureur. Une fois arrivé à la maison, il s’est à un certain moment muni de couteau qu’il a placé en croix sur sa propre poitrine et a commencé à avancer vers elle. Suite à ces évènements, l’homme a été arrêté puis libéré après environ 15 jours avec une ordonnance de ne pas entrer en contact avec sa victime. Il suit également une thérapie. Avant de présenter la suggestion commune des deux parties au juge, les avocats précisent que celle-ci est basée sur « les gestes qui se sont passés et non aux gestes potentiels qui auraient pu se produire. » Les avocats demandent au juge Magnan de placer M. Côté sous probation pendant deux ans avec l’interdiction d’entrer en contact avec la victime. Ils ajoutent à cela 100 heures de travaux communautaires. Le juge n’accepte pas cette proposition d’emblée. Il se questionne sur la sévérité de celle-ci, les évènements s’étant déroulés dans un contexte conjugal. « Imaginez la terreur qu’elle a dû ressentir. C’est un geste qui est excessivement violent. » Il demande donc la confection d’un rapport présententiel par un agent de probation avant d’accepter la proposition. « J’ai besoin d’être rassuré quant à la démarche que vous avez entreprise », exprime le juge en faisant référence à la thérapie que l’homme avait débutée. À la lumière du rapport, le juge Steve Magnan décide finalement d’accepter la proposition des avocats. L’homme a précisé au juge qu’il est maintenant capable de mieux contrôler ses émotions depuis le début de la thérapie. « Psychologiquement, j’ai été une mauvaise personne à plusieurs reprises. J’ai détruit des gens, mais je ne veux plus jamais le faire et je le regrette », témoigne M. Côté.


