
Mme Louise Proulx est repartie du palais de justice de Montmagny les menottes aux poignets alors que le juge Steve Magnan lui impose une peine de neuf mois d’emprisonnement pour les chefs d’accusation de fraudes et de fabrication de faux documents pour lesquels elle avait plaidé coupable. Lors de la lecture de son jugement, le juge est revenu sur les faits. Pendant cinq ans, alors qu’elle travaillait pour un huissier, elle s’est approprié une somme totale de 34 834$ des fonds de la compagnie. Par exemple, elle conservait l’argent liquide apporter par les gens remboursant leur dette, elle contrefaisait des chèques ou elle falsifiait les registres de la compagnie. Ses gestes ont également mené à l’arrestation d’un citoyen, car il avait remboursé sa dette à la compagnie auprès de Mme Proulx, mais celle-ci s’était approprié la somme d’argent. Lorsque son patron aurait réalisé le manque d’une bonne somme d’agent dans les comptes, il aurait demandé des explications à l’accusée qui aurait confessé son crime aussitôt. Elle lui aurait toutefois offert de rembourser la somme à son employeur. Alors qu’environ un an plus tard il n’avait toujours pas reçu un sou de la part de la victime, il s’est tourné vers le système judiciaire. Aillant dû rembourser lui-même plusieurs montants, cette fraude a mené à la fermeture de son entreprise, ainsi qu’à sa faillite personnelle. La victime rapporte que les conséquences de ces vols ont eu un impact sur sa santé physique, ainsi que sur la santé de son épouse. « L’accusée s’est convaincue qu’elle pourrait prendre de l’argent et rembourser. », explique le juge. « Il est manifeste qu’elle ne réalise pas la portée de ses gestes. », ajoute le juge. « La responsabilité de l’accusée est grande, pour ne pas dire entière. » Il rejette par la suite la suggestion de la peine de trois mois de prison proposée par les avocats, la jurisprudence dans des cas en matières similaires justifiant une peine plus grande. « Le tribunal impose à l’accusée une période de neuf mois d’emprisonnement », déclare-t-il finalement. Mme Proulx devra également se soumettre à une période de probation de trois ans à sa sortie de prison. Elle ne sera toutefois pas dans l’obligation de rembourser la somme dérobée, car la Cour ne juge pas qu’elle soit en moyen financier de le faire et que la victime n’en a pas fait la demande.


