24 avril 2024

Plus de 3 ans de prison pour l’agression sexuelle de deux adolescentes

Un jeune homme de la région de Montmagny a reconnu avoir agressé sexuellement deux adolescentes. Le tribunal lui impose une période de 42 mois de détention. Il avait 21 ans au moment des événements. L’accusé est parti du palais de justice de Montmagny les menottes aux poignets en direction du centre de détention. Ce dernier avait plaidé coupable, mais un rapport présententiel avait été réalisé avant que le juge ne détermine sa peine. Les événements se situent entre 2017 et 2018. La première victime avait plus de cinq ans de moins de l’homme, aucun consentement ne pouvait donc être donné explique le juge Steve Magnan. Comme l’agression était non protégée, il lui aurait transmis une ITS dont il ne se savait pas porteur. La victime était intoxiquée à l’alcool lors de l’événement. La deuxième victime était âgée de 15 ans et entretenait une relation avec l’accusé. Le juge explique qu’elle ne pouvait consentir à des rapports sexuels avec lui avant son 16e anniversaire, car il était son ainé plus de cinq ans. Après ses 16 ans, il aurait tout de même eu des rapports sexuels avec elle à au moins quatre reprises sans son consentement. Malgré que l’accusé ait admis les infractions qui lui ont été reprochées, il constait certains éléments des témoignages des victimes. Il prétendait entre autres s’être assuré du consentement des victimes. Le tribunal a toutefois rejeté sa version des faits en pointant plusieurs incohérences entre son témoignage à la cour, celui à la sexologue et celui à l’agent de probation. Ses plaidoyers de culpabilité sont reconnus malgré tout. « Cela évite à deux jeunes femmes de devoir expliquer devant la cour des événements traumatisants survenus lorsqu’elles étaient adolescentes », affirme le juge. Le rapport présententiel mentionne que l’homme était déjà sous une période de probation en lien avec des incidents de voies de fait et de conduite dangereuse. Il serait toutefois soucieux de ses démarches de suivi et serait ouvert à une thérapie pour ses problèmes relationnels. Comme facteurs aggravants, il y a la maladie transmise sexuellement à la première victime dont elle sera porteuse toute sa vie : « Il y a des risques que l’infection lui apporte de sérieux torts. Elle devra aussi informer tous ses partenaires de cette infection. Il y a donc des risques qu’à chaque fois qu’elle aura des rapprochements avec un homme, elle se rappelle ces événements traumatisants. » Le juge mentionne aussi les nombreuses séquelles psychologiques pour les deux victimes. La poursuite demandait six à huit ans d’emprisonnement alors que la défense proposait la peine minimale prévue au Code criminel, soit une année de détention. Le juge impose finalement une sentence de 24 mois pour la première victime et 18 mois pour la deuxième pour un total de 42 mois de détention. Il devra également se soumettre à une interdiction de contact et devra être inscrit à perpétuité au Registre des délinquants sexuels.