20 novembre 2024
Un groupe en défaveur du projet de fusion à Saint-Roch-des-Aulnaies lance une pétition
La municipalité de Saint-Roch-des-Aulnaies. (Crédit: Tourisme Chaudière-Appalaches).
Le projet de fusion entre la ville de La Pocatière et les municipalités de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Saint-Onésime-d’Ixworth et Saint-Roch-des-Aulnaies provoque la colère et l’incompréhension chez un certain nombre de gens. En effet, un groupe d’une quarantaine de citoyens aulnois en défaveur du projet se mobilise et tentera de forcer les élus à tenir un référendum sur ce dernier.
« Nous voulons agir rapidement pour essayer de montrer notre point de vue avant que la fusion soit concrétisée, » avance Jonathan St-Pierre, l’un des membres de cette initiative citoyenne.
Concrètement, ils ont lancé une pétition le lundi 15 juillet demandant la tenue d’un référendum. Ils visiteront la totalité des résidents de la municipalité en faisant du porte-à-porte pour les inviter à la signer.
Une portion de la population ressent une affection assez forte envers la municipalité de Saint-Roch-des-Aulnaies, comme l’explique Jonathan St-Pierre, « C’est très sentimental, l’attachement à son village et on dirait que de toujours ramener ça à tenter de sauver 20 $ (en parlant du projet de fusion), les gens deviennent émotifs très rapidement. On est une belle communauté qui est bien financièrement ».
Le fait de se joindre à des municipalités qui sont différentes et n’ont pas les mêmes réalités que celles de Saint-Roch-des-Aulnaies vient aussi déranger une partie des habitants, mentionne M. St-Pierre, « De ce qu’on entend souvent, c’est qu’on aimerait mieux fusionner avec quelqu’un qui nous ressemble car on trouve que La Pocatière, ça ne nous ressemble pas tellement. Si La Pocatière a des idées de grandeur avec ses infrastructures, ça va être une hausse de taxes substantielle. À un taux uniformisé, nos maisons sont très bien évaluées. Donc, ce sont des choses qui peuvent arriver. Mais ce serait clairement la fin de la communauté de Saint-Roch-des-Aulnaies, on n’aurait pas les pouvoirs pour se faire entendre, car on ne serait pas assez gros ».
Du même souffle, il rappelle qu’au départ il y avait sept municipalités impliquées dans le projet. Or, depuis les consultations publiques, trois d’entre elles se sont désistées. Ainsi croit-il que l’étude de faisabilité présentée n’est plus d’actualité, car elle était basée sur une fusion de l’entièreté de ces sept communautés.
En revanche, l’idée de fusionner seulement les services essentiels comme les pompiers, le ramassage d’ordures et les policiers est la bienvenue, selon M. St-Pierre « Si on est capable de faire ça, en gardant notre identité, de fusionner les services entre les municipalités, ce serait l’idéal ».
Insatisfaits de la consultation publique
Plusieurs membres de l’initiative citoyenne sont insatisfaits du déroulement de la consultation publique qui s’est tenue en juin dernier pour présenter ce projet d’envergure à la population aulnoise.
Par exemple, Jonathan St-Pierre dénonce qu’il a dû patienter un long moment avant de pouvoir poser sa question aux élus. « Nous étions deux ou trois qui parlaient fort et nous avions de la difficulté à avoir la parole. Ma main a été levée pendant 50 minutes avant qu’un conseiller municipal me donne le droit de m’exprimer, » déclare-t-il. D’ailleurs, lors de cette réunion, le maire André Simard ne semblait pas enclin à l’idée de faire un référendum, malgré les demandes de quelques-uns.
Au bout du compte, les membres du groupe de citoyens en défaveur du projet de fusion se donnent deux semaines pour recueillir le plus de signatures possible, avant d’interpeler les différentes instances gouvernementales pour exiger la tenue d’un référendum.
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