La Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montmagny (CCIM) dénonce une annonce du Premier Ministre du Québec, M. François Legault, survenue le jeudi 5 septembre 2024.
En effet, son gouvernement a établi le plafond d’augmentation annuel de la facture d’hydroélectricité des entreprises à
6 % , comparativement à 3% pour les tarifs résidentiels. Pour expliquer cette décision, la CAQ soutient que les compagnies québécoises paient leur électricité moins chères que celles des autres provinces canadiennes.
La CCIM remet en question ce choix de miser sur les entreprises québécoises pour éponger le déficit d’Hydro-Québec de la société d’état de l’hydro énergie. « En considérant toutes les augmentations qu’elles subissent incessamment depuis quelques années, je considère qu’il est loin d’être raisonnable de se fier encore une fois sur celles-ci pour éponger un montant déficitaire », mentionne Alexandra Lemieux, présidente de la CCIM.
« Nous comprenons tout à fait les soucis que le gouvernement actuel vit, à savoir éviter d’imposer au peuple québécois une trop grande hausse tarifaire, tout en maintenant un service d’état en hydroélectricité à la hauteur de l’attente de la population. Mais renvoyer le fardeau aux entreprises ne va pas libérer la clientèle résidentielle des coûts associés. Elle va simplement dévier l’augmentation aux coûts des services, des biens et de la vie en général, puisque les entreprises devront ajuster leurs coûts de ventes en fonction de leurs nouveaux coûts d’exploitation. » ajoute-t-elle.
Elle suggère d’abord d’effectuer une réévaluation des activités de la société d’état, afin d’en permettre l’exploitation optimale et assurer aux québécois le meilleur tarif possible.
La CCIM invite donc le gouvernement du Québec a bien analyser cette décision pour ne pas constamment imputer le fardeau fiscal aux entreprises québécoises. Bien que les coûts énergétiques puissent être inférieurs à d’autres provinces canadiennes, les autres coûts d’exploitation, eux, ne cessent d’augmenter et rendent la compétitivité de nos fleurons québécois de plus en plus difficile. (LOB)