Ajout d’une autre grève « mystère » chez les professionnels

Les professionnels présents devant l'école Beaubien à Montmagny lors de la dernière grève du 19 mai.

27 mai 2021

Une troisième demi-journée de grève est annoncée pour les professionnels du primaire et du secondaire le 9 juin prochain. Les membres du syndicat demeurent insatisfaits de l’iniquité dans la négociation pour le renouvellement des conventions collectives dans le milieu scolaire. Les écoles seront donc à nouveau fermées pour l’avant-midi

Les professionnels demandent une meilleure reconnaissance salariale pour tous les acteurs du réseau scolaire. La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) juge qu’il y a un retard important dans le milieu scolaire en comparaison aux autres secteurs publics et du secteur privé.

Pour faire pression, la FPPE-CSQ décide que les écoles de partout au Québec seront de nouveau fermées par des lignes de piquetage. Les membres s’engagent à ne pas bloquer les écoles où sont organisés des services de garde d’urgence, ainsi que les écoles secondaires où la vaccination est prévue le 9 juin. Pour garder le mystère, le lieu de la grève sera révélé le matin même.

Selon la FPPE-CSQ, puisque le réseau de l’éducation est composé majoritairement de femmes, tout le personnel, autant professionnel, de soutien qu'enseignant, accuse un important retard salarial en comparaison avec ses homologues de la fonction publique, du parapublic et du privé. D’une part, ce retard salarial amène des problèmes d’attraction et de rétention du personnel dans le milieu scolaire et d’autre part il peut avoir des effets négatifs sur les services auprès des élèves.

«En choisissant d’apporter des correctifs salariaux visant seulement le groupe des enseignants, le gouvernement crée un déséquilibre qui mine le réseau de l’éducation au grand complet. Il crée des tensions invivables dans les équipes-écoles. De profonds sentiments d’injustice et de colère se répandent parmi nos membres, et le téléphone ne dérougit plus chez nous, surchargé d’appels de membres qui songent à quitter le bateau», avoue Jacques Landry, le président de la FPPE-CSQ.