30 avril 2025

La Côte-du-Sud en bleu, mais le Canada en rouge!

Le Parti libéral du Canada (PLC) a remporté les élections du 28 avril en s’accaparant de 168 sièges, ce qui lui donne un gouvernement minoritaire, alors qu’il lui en fallait au moins 172 pour gagner le pari de présenter un gouvernement majoritaire.

Le Parti conservateur du Canada (PCC) a tout de même présenté une belle opposition en s’accaparant de 144 circonscriptions tandis que le Bloc québécois en remportait 23, le Nouveau parti démocratique sept et un seul pour le Parti vert.

Pour M. Carney, la prochaine étape sera de composer un conseil des ministres en vue d’un affrontement avec le président des États-Unis Donald Trump. Pour Pierre Poilièvre, même si la défaite peut avoir une odeur de victoire morale pour le PCC compte tenu qu’il a obtenu un plus fort pourcentage de votes avec qu’en 2021 avec 41,4%, sa défaite personnelle dans sa circonscription lui laisse un goût mer en bouche. Sa présence à la Chambre des communes devient tributaire du départ d’un de ses députés élus. Il a confirmé son intérêt de conserver son poste de chef.

De leur côté, les Libéraux obtenaient 43,3% du suffrage exprimé, ce qui constitue aussi une excellente performance par rapport à 2021. Cependant, la hausse est directement attribuable à la descente aux enfers du Parti néodémocrate, qui a également vu son chef Jagmeet Singh perdre son élection en Colombie britannique. Il a annoncé son retrait à la direction du NPD.

Fait intéressant, le Bloc québécois, dont l’influence se situe seulement au Québec, a obtenu un plus fort pourcentage de votes que le Nouveau parti démocratique (6,4% par rapport à 6,3%). Le Parti vert a aussi été relégué à seulement un pourcent du vote.

Chez-nous, dans la nouvelle circonscription de Côte-du-Sud – Rivière-du-Loup -Kataskomiq – Témiscouata, le conservateur Bernard Généreux a été le choix des électeurs, détenteur encore d’une écrasante majorité devant le libéral Rémi Massé (lire le texte de Katy Desjardins) et la bloquiste Diane Sénécal.

L’analyse

Selon les analystes politiques, M. Carney doit cette victoire a trois éléments significatifs : la capacité de M. Carney de négocier un nouvel accord économique avec le président des États-Unis, le transfert des votes des membres du NPD vers le PLC, de même que la crainte des personnes âgées devant une instabilité politique circonstancielle. L’analyste et ex-chef péquiste Jean-François Lisée croit que le nouveau Premier ministre Carney a aussi bénéficié du fait qu’il est méconnu au Québec et que la courte campagne lui a permis de cacher certains aspects de sa personnalité, dont son aspect dépensier. Ilfaudra voir son premier budget.

« Mark Carney inspire le sérieux et le respect. Il est une personne crédible qui est en politique pour bien représenter les intérêts du pays. On a besoin de cette personne pour représenter le Canada sur la scène internationale », a de son côté lancé l’ex-ministre des Finances, François-Philippe Champagne, sur les ondes du Réseau de l’information.

Du côté des Conservateurs, la défaite fait aussi mal considérant que cette formation politique menait par plus de 20 points dans les sondages, l’automne dernier, alors que le Premier ministre du Canada Justin Trudeau occupait le siège de Premier ministre.

Loin de l’indépendance...

Pour le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet, les questions demeurent nombreuses même si le message du Bloc de détenir la balance du pouvoir a été bien reçu. Son équipe passe de 32 à 23 députés. Les Bloquistes n’ont pas été une option pour accaparer du NPD. La question qu’il faut poser maintenant : combien de temps durera ce gouvernement maintenant que M. Carney a les coudées franches pour tenir tête à Donald Trump?

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