La Journée internationale des aînés s’est tenue le mardi 1er octobre 2024, avec comme but de rassembler les membres de la communauté pour célébrer leur apport à la société.
« L’objectif est de reconnaître et remercier les doyens pour leur contribution. Ils ont participé à son évolution, à son épanouissement et à son ouverture sur le monde. C’est aussi l’occasion de montrer que vieillir est synonyme de fierté et d’implication sociale, notamment par le bénévolat », déclare Micheline Germain, présidente de l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ). Elle insiste sur le fait que la perception des personnes âgées ne doit pas se limiter à la vulnérabilité : « Il y a beaucoup d’aînés encore actifs et engagés, et c’est une belle opportunité de l’exposer à la population. »
Parmi les principaux enjeux qui touchent les aînés, Madame Germain met en avant le maintien de leur autonomie. « Nous croyons que plus nous serons capables d’offrir des soins et services à domicile, plus ils pourront demeurer en sécurité dans leur environnement, entourés de leurs proches. Cela contribue à ralentir le processus de vieillissement», énonce-t-elle. Elle souligne que pour une personne âgée, un déménagement peut être un moment difficile, d’où l’importance de favoriser des solutions qui leur permettent de rester chez eux aussi longtemps que possible.
Un autre enjeu majeur concerne l’augmentation du coût de la vie, un problème auquel elles sont particulièrement confrontés. « Leur revenu est souvent limité aux rentes, qui ne suivent pas toujours l’inflation. Cela crée de l’anxiété chez beaucoup, notamment ceux qui craignent de devoir quitter leur logement à cause de la hausse des
loyers », avance-t-elle. Elle ajoute que certains aînés sont confrontés à la diminution des services offerts dans les résidences pour personnes âgées, ou à des difficultés d’accès aux soins de santé, en raison de la pénurie de main-d’œuvre dans ces secteurs.
Quant à savoir si les gouvernements en font suffisamment pour les aînés, Madame Germain réplique avec prudence : « Il y a une bonne volonté, mais il reste encore du chemin à parcourir. Nous devons continuer à faire entendre nos besoins et à nous assurer que les politiques en place répondent véritablement à leur réalité. » Elle souligne également les défis bureaucratiques auxquels ils sont confrontés, en particulier pour l’accès aux soins et services à domicile, qui sont cruciaux pour leur autonomie.
Elle évoque aussi la nécessité de revaloriser davantage leur expertise au sein de la communauté : « Ils jouent un rôle fondamental, notamment par leur engagement bénévole, qui représente un apport immense. Si la société devait rémunérer tout ce travail, le coût serait énorme. »
L’accès aux services à domicile reste, selon Madame Germain, un enjeu prioritaire pour les personnes âgées. « Il est essentiel d’avoir des soins de qualité, fournis par des professionnels compétents et fiables, à des coûts abordables. Beaucoup de traitements ne nécessitent pas un passage à l’hôpital ou en clinique. Elles devraient pouvoir recevoir ces soins dans le confort de leur résidence », énonce-t-elle.
Elle rappelle que la Journée internationale des aînés est l’occasion de reconnaître l’importance de leur place dans la société et de souligner les défis auxquels ils sont confrontés.