10 octobre 2024

45% des élèves en classe éprouvent des difficultés

Des représentants du Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud étaient à l’Assemblée nationale ce matin afin de dévoiler les résultats d’une vaste consultation sur la composition des groupes-classes. Réalisée par la Fédération des syndicats de l’enseignement, la consultation touchait plus de 10 000 enseignants de la province. Pour la région de Côte-du-Sud, 300 enseignants ont participé à l’enquête. Il a été révélé que 45% des élèves de la classe en Côte-du-Sud éprouvent des difficultés.  De plus, 100% des répondants ont mentionné un manque de ressources pour enseigner. Enfin, 35% du temps en classe n’est plus consacré à de l’enseignement de qualité, selon cette même enquête. Au Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud, les enseignants consultés estiment que près d’un élève du primaire sur deux n’a pas un cheminement normal pour son âge et son niveau scolaire. Sur un groupe moyen de 20 élèves, au moins neuf élèves nécessitent des interventions fréquentes ou constantes, et qui ont un impact régulier ou important sur le fonctionnement du groupe. Au secondaire, ce sont près de 50% des élèves qui n’ont pas un cheminement normal selon l’âge et le niveau scolaire selon le Syndicat. Pour un groupe de 25, les enseignants doivent composer avec sept élèves en difficulté, sept plans d’intervention et six élèves ayant des mesures d’adaptation. Dans ce groupe type au secondaire, il est estimé que plus de 40% du temps en classe n’est plus consacré à de l’enseignement de qualité. La composition de groupes Le président du Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud, M. Pascal Côté, souligne qu’il est temps que les choses changent. « Nous le répétons depuis des années : la classe ordinaire n’existe plus. Les enseignantes et enseignants sont de plus en plus nombreux à décrocher, car elles et ils ne sont tout simplement plus capables d’enseigner dans ces conditions. » Ce qui est demandé : l’amélioration des conditions d’exercice de la profession pour retenir le personnel enseignant et retenir les jeunes. Sans convention collective depuis le 1er avril, le personnel enseignant déplore que la partie patronale refuse d’aborder la composition des groupes. « On souhaite tous pouvoir contribuer pleinement à la réussite de nos élèves, mais il faut offrir des conditions d’enseignement qui y sont favorables. Une des clés pour améliorer le quotidien des profs, donc l’enseignement, c’est de prévenir la composition de groupes à défis particuliers. Pour l’instant, la partie patronale ne veut rien entendre », a conclu M. Côté.