
Le président du Syndicat des enseignantes et des enseignants des campus de La Pocatière et de Montmagny (SEECLPM), David Boutin, se dit satisfait des résultats de la grève. En faisant un événement plus social, les enseignants ont participé activement tout au long des deux jours. M. Boutin mentionne par ailleurs que les négociations avec le gouvernement deviennent de plus en plus sérieuses. Le président du syndicat avoue que la tenue de la grève était une surprise pour eux, puisque ça n’avait pas été pris en compte dans les discussions à la base. Toutefois, ils ont évalué qu’il s’agissait du moment parfait en prenant en considération les ententes de principe pour les enseignants du primaire et du secondaire. Sur les deux jours de grève, M. Boutin affirme qu’il y a eu plus de participation que prévue. D’ailleurs, plusieurs enseignants voyageaient entre les campus pour faire acte de présence et discuter avec les autres membres. «Il y a eu une très belle présence et une super mobilisation des membres. On a eu plus de membres qui se sont présentés qu’on ne le pensait. Il y a tellement eu d’appui positif du public. Il y a des étudiants et des personnes qui arrêtaient pour nous parler, nous poser des questions et nous mentionner qu’ils nous soutenaient », raconte-t-il. Celui-ci affirme que, dans les derniers jours, il y a eu un blitz de négociations en lien avec la mobilisation. Les discussions sont davantage sérieuses et beaucoup plus d’éléments sont discutés. «On n’a jamais négocié aussi fort avec le gouvernement dans les dernières journées en lien avec cette grève, donc, ça porte fruit présentement. On voit que ça s’en va dans la bonne direction», évoque-t-il. « Depuis un certain temps, on demande que les négociateurs aient des mandats, qu’il y ait la présence du Conseil du Trésor également, pour qu’il y ait éventuellement de l’argent mis sur la table. Ce ne sont pas toutes des demandes qui coûtent quelque chose, mais il y en a certaines qui demandent un investissement de la part du gouvernement. Cela a été pris au sérieux et il y a eu une réponse plus ouverte par rapport à ça», ajoute M. Boutin. Facteur de stress chez les étudiants Plusieurs enseignants restaient préoccupés par leurs étudiants qui sont actuellement en période d’examens. Selon les règles de la grève, les membres ne doivent pas exercer de tâches liées à leur travail, incluant répondre aux courriels des étudiants. «Dès jeudi midi, on sentait que les enseignants étaient pressés de rentrer dans les bureaux et d’aller retrouver leur Internet pour répondre à toutes les questions des étudiants», mentionne M. Boutin. La période de grève a ajouté une source de stress chez certains élèves. Le président du syndicat assure que les enseignants vont apporter du soutien et du réconfort aux étudiants en question. Une lettre de la Direction avait été envoyée aux élèves, leur demandant de se préparer à leurs examens malgré le risque de grève. «Les étudiants qui ont peut-être vécu un stress supplémentaire en fin de session, ça fait partie des éléments à considérer. On est extrêmement solidaire là-dedans, on pense à eux énormément. Tout le long du piquet de grève, on jasait avec des enseignants et ils disaient: « mon Dieu les étudiants, pauvres eux! » Mais il fallait la faire cette grève, remettre ça en contexte et remettre ça sur les épaules du gouvernement qui nous a forcés à la faire », révèle Boutin. Il y a encore trois jours de grève en banque, alors il existe toujours une probabilité de recourir à la grève d’ici la fin de session. « C’est sûr et certain que si ce n’est pas réglé d’ici l’automne prochain, la rentrée va être plus intense et soutenue avec ces jours de grève », conclut M. Boutin.


