18 avril 2025

Première journée de grève pour les enseignants de la région

Les enseignants du Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud (SECS-CSQ), formés de 900 membres, ont organisé leur première journée de grève légale de courte durée ce mercredi 14 avril. De 7h30 à 9h30, les membres du personnel ont démontré leur mécontentement devant les établissements scolaires. L'objectif est de faire avancer les négociations avec le gouvernement pour assurer de meilleurs services auprès des élèves, ainsi qu’améliorer les conditions de travail des enseignants. La grève visait tous les secteurs d’enseignement : le préscolaire, le primaire, le secondaire, la formation professionnelle et la formation générale des adultes du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud. Les membres du Syndicat désirent, entre autres, une meilleure composition des classes, des ajouts de services, un allègement de la tâche, de meilleurs salaires et moins de précarités. «Les gens étaient au rendez-vous et ça démontre leur exaspération pour cette négociation. Ça démontre au niveau patronal qu’il doit mettre quelque chose sur la table pour qu’on puisse enfin régler cette convention collective. Ça n’a pas de sens!», avoue le président du Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud, Pascal Côté. Depuis près de 18 mois, les syndicats travaillent pour faire bouger les choses dans le milieu scolaire, mais rien ne change. «On constate des problèmes, depuis des années, au niveau des services pour nos élèves, au niveau des conditions d’apprentissage et des conditions de travail des enseignants. Un ne va pas sans l’autre. On souhaite avoir des services aux élèves adéquats pour ceux qui éprouvent des difficultés», mentionne M. Côté. Il précise que les problèmes de précarités sont encore présents en plus de la pénurie d’enseignants. Selon le président, la valorisation de l’emploi, ainsi qu’une augmentation adéquate du salaire permettraient de régler le problème. «Ce n’est pas normal que j’aie des enseignants qui ont 20 ans d’expériences, qui m’appellent pour me demander ce qu’ils peuvent faire et me disent qu’ils sont tannés, qu’ils ne sont plus capables. C’était comme ça avant même la pandémie», précise M. Côté. De meilleures conditions de travail résulteraient de meilleures conditions pour l’apprentissage, plus de services et plus de support pour les élèves. Si rien ne change et qu’aucune action n’est posée par le gouvernement, le syndicat utilisera une deuxième journée de grève. Le mandat peut aller jusqu’à cinq jours.