
Près du tiers des professionnels de l'éducation pensent à quitter leur emploi

Un récent sondage dévoile la situation préoccupante chez les professionnels dans le milieu scolaire. Les récentes données dévoilent que 29% des professionnels en Chaudière-Appalaches envisagent quitter leur emploi. Le manque de ressources en est principalement la cause. Les psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d'orientation, orthopédagogues, etc. représentent les professionnels oeuvrant dans le milieu scolaire. Parmi les statistiques dévoilées par le sondage, 63% des personnes souhaitant quitter leur emploi, autre que pour la retraite, voudraient trouver un emploi similaire dans le secteur privé, alors que 37% désireraient un emploi différent dans le secteur public. En effet, 69% d’entre eux veulent quitter en raison de la lourdeur de la tâche, 53% en raison du manque de reconnaissance, ainsi que 31% causés par le salaire. Jean-François Jomphe, président du SPPÉCA-CSQ, dénonce que la grande majorité des professionnels ne peuvent intervenir auprès de tous les élèves ayant des besoins. Ils doivent se consacrer seulement aux élèves qui ont des besoins urgents. «On comprend qu’il y en a plein d’autres qui ont des besoins, mais qu’on ne peut pas travailler avec eux. D’autres données troublantes, 69% disent qu’ils ne sont pas capables de faire d’intervention préventive. (…) 72% reconnaissent qu’il est impossible de faire le nombre de suivis que professionnellement ils jugent requis», mentionne M. Jomphe. De plus, 55% des répondants affirment que la surcharge de travail est occasionnée par le manque de ressources professionnelles dans le milieu de l’enseignement. «Le non-remplacement des personnes absentes vient jouer un rôle majeur sur la surcharge de travail. L’incapacité des Centres de services, on ne peut pas dire qu’ils sont de mauvaises volontés, mais ils essaient de remplir des postes et parfois ils ne réussissent pas, donc nos membres à 61% sont conscients que ça finit par jouer sur leurs propres conditions de travail», ajoute M. Jomphe. Il conclut en précisant que le manque de ressources professionnelles est la source de problèmes vécus par les membres. La charge de travail est lourde pour eux et provoque, en outre, de la frustration. Méthodologie L’enquête a été menée par la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), ainsi que le Syndicat du personnel professionnel de l’éducation de Chaudière-Appalaches (SPPÉCA-CSQ). La demande de participation a été envoyée à tous les membres à l’emploi des centres de services scolaire de la région. Au total, environ 402 professionnels sont considérés à temps plein en Chaudière-Appalaches, avec les postes précaires, le nombre monte à près de 800. Pour l’enquête, environ 170 personnes ont rempli le sondage en Chaudière-Appalaches. Sur les 3000 répondants dans la province, le pourcentage varie entre 23% et 51% selon le corps d’emploi. Le syndicat souhaite avoir des mesures, des offres concrètes de la part du gouvernement à la table de négociation. Une journée de grève pour les professionnels est prévue le 29 avril.


