28 octobre 2024

Un but : diminuer le nombre de fumeurs chez les élèves de 10% d’ici deux ans

Les écoles secondaires de Louis-Jacques-Casault et de Saint-Paul lancent officiellement cette semaine leur Plan génération sans fumée (PGSF). En initiant diverses actions, le but est de diminuer le nombre de fumeurs et de prévenir la consommation de produits à base de nicotine, principalement l’usage de la vapoteuse bien perçu chez les jeunes. Le plan est initié en soutien avec le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CGTS). Bien que l’objectif soit de lutter contre le tabagisme, les buts visés sont également de favoriser le respect de la Loi, créer une nouvelle norme sociale de non-usage des produits reliés à la dépendance à la nicotine et notamment dénormaliser l’usage du tabac et des produits de vapotage. Les écoles sont conscientes de l’amplitude de la situation et elles aimeraient mettre un terme à cette situation générant des problèmes de santé qui ne cesse de s’accentuer. Les élèves seront conscientisés, mais également les membres du personnel afin de bien appliquer le plan d’action. Ces derniers seront informés sur les différentes ressources disponibles et réaliseront des formations sur le sujet dans l’optique de réaliser des activités de prévention. Les parents seront notamment outillés pour intervenir auprès de leur enfant.

De façon concrète, l’école Louis-Jacques-Casault souhaiterait diminuer de 10% les adeptes de tabac ou de vapoteuse chez les élèves, et ce, d’ici 2025. Selon un sondage réalisé auprès des élèves en 2022, il a été observé que dans le dernier mois, au moment du sondage, 21% des élèves ont vapoté, 2% ont fumé du tabac et 3% ont fumé d’autres produits de tabac. « On a à cœur que le 21% de nos consommateurs diminuent de 10%, c’est le chiffre magique. Avoir une génération sans fumée c’est le but. Il faut commencer quelque part », explique le directeur M. Gagnon. En ce qui a trait à St-Paul, le chiffre magique est aussi une diminution de 10%. Selon le sondage, 30% des jeunes ont vapoté, 5% ont fumé du tabac et 4% ont fumé d’autres produits que du tabac. D’ailleurs, 43% de ceux qui ont vapoté ont essayé de cesser dans la dernière année. Des suivis devraient être réalisés chaque année pour apporter des ajustements et s’assurer qu’elles s’en vont dans la bonne direction. Le plan, c’est beaucoup de sensibilisation, une partie consacrée à la cessation pour ceux qui consument présentement, en outillant et en créant un petit groupe, tout en s’assurant de bien suivre la Loi. Des suivis plus personnalisés pourront être proposés également. L’annonce du retrait des saveurs est une bonne nouvelle selon le comité de l’école de Montmagny puisque plusieurs sont tentés de consommer pour cette raison. De plus, il a été observé au Casault que des élèves ont perçu des différences au niveau de leur santé. Avec un désir d’apporter des changements dans leurs habitudes, leur collaboration sera de mise. Des alternatives Le Carrefour Jeunesse emploi a investi environ 1 400$ pour l’installation de deux paniers de basketball extérieur qui seront installés derrière le Louis-Jacques-Casault. De cette façon, durant les pauses, l’objectif est de donner une alternative aux élèves au lieu de fumer. Accrochés aux murs, ils seront disponibles autant lors des heures d’école qu’à l’extérieur. L’école mise sur de bonnes habitudes de vies en termes d’alternative. Le directeur précise qu’un budget sera mis en place pour ajouter à leur tour deux autres paniers afin qu’un total de quatre soit accessible. Mme Bédard indique qu’une pièce de l’école sera peut-être réfléchie plus tard consacrée à occuper les élèves. L’école de St-Paul souhaite également créer des espaces alternatifs, dont le Skatepark, une classe extérieure, un terrain de basketball, etc. Une annonce a d’ailleurs été réalisée en octobre dernier sur la mise en place du skatepark évalué à 245 000$. Différentes actions Les écoles mettront en place différentes stratégies pour sensibiliser les élèves aux saines habitudes de vie et aux effets de la nicotine sur le cerveau. Elles suggéreront aux élèves des outils de gestion des émotions et de résistance aux influences, soit la capacité à dire non. Enfin, elles favoriseront le développement de l’esprit critique et proposeront des activités de remplacement. Du côté de St-Paul, il est indiqué le désir d’impliquer des élèves leaders positifs. Lors du lancement, deux élèves témoigneront de leur désir de quitter le vapotage. Pour les deux écoles, des comités sont mis en place afin d’assurer le suivi du Plan. La direction est impliquée, des enseignants, et psychoéducatrices, dont Valérie Bédard et Charlène Gourgues soutiendront les décisions. De plus, Caroline Morin, intervenante d’Ensemble On D-Tox, sera présente pour accompagner les deux écoles dans le cadre d’ateliers. Le CISSS de Chaudière-Appalaches sera également inclus.