17 octobre 2024

Une nouvelle maison pour les femmes qui souhaitent vivre à nouveau

Les femmes en difficulté d’ici et d’ailleurs pourront bientôt compter sur une nouvelle ressource en Côte-du-Sud pour les aider à se sortir du cycle de la violence conjugale. Le Centre-Femmes La Jardilec annonce la création d’une maison pour femmes et enfants victimes de violence post-séparation, communément appelée une maison deuxième étape, avec un objectif en tête : prévenir les féminicides tout en leur permettant de vivre à nouveau.

« En 2021, il y a eu 21 féminicides au Québec. La grande majorité d’entre eux sont survenus dans un contexte post-séparation. Ce n’est pas parce que la rupture est officialisée que la dangerosité de l’ex-conjoint disparaît, tout au contraire », déclare Christiane Bourgault, directrice de l’organisme.

En 2022, 14 femmes ont présumément été assassinées dans un contexte conjugal. En 2023, elles ont été 15. Le besoin de ressources pour venir en aide aux femmes en difficulté est donc toujours criant.

« Les maisons d’hébergement temporaire comme le Havre des Femmes interviennent en première ligne, lorsque les femmes vivent au quotidien avec un conjoint violent, et qu’il est nécessaire pour leur sécurité qu’elles sortent immédiatement de leur milieu. Notre nouvelle ressource sera complémentaire à ce service. Notre principal critère d’admission est la dangerosité qui menace les femmes, qu’elles soient séparées depuis 1 mois ou 2 ans », explique Mme Bourgault.

Concrètement, cette ressource comprendra huit logements de deux ou trois chambres, lesquels pourront accueillir les femmes et leurs enfants pour une durée maximale de deux ans. De plus, des espaces communautaires seront aménagés et de l’accompagnement sera offert.

Bien que la nouvelle résidence n’ouvre ses portes qu’en 2025 quelque part en Côte-du-Sud, dans un lieu qui demeurera confidentiel pour assurer la sécurité de ses résidentes, le Centre-Femmes La Jardilec reçoit déjà des demandes d’admission. « Nous croyons que cette ressource sera utile aux femmes de Chaudière-Appalaches, mais aussi en provenance de partout au Québec. Nous offrirons un havre de paix à toutes celles qui sont pourchassées sans relâche par un ex-conjoint violent», énonce la directrice.

Ainsi, elles pourront tenter de se reconstruire et de vivre à nouveau.