26 avril 2024

Centre Yvon Mercier : Une main tendue au bord du gouffre

Vous souffrez? Demandez de l’aide! Publireportage Entre 2011 et 2015, le taux de suicides dans Chaudière-Appalaches est significativement supérieur à l’ensemble de la province (18,3 par 100 000 personnes vs 13,8 par 100 000), soit un nombre annuel moyen de 76 personnes qui se sont enlevé la vie. De plus, le territoire de Montmagny-L’Islet présente le taux le plus élevé de suicides avec 27 par 100 000. Trois fois plus d’hommes que de femmes commettent l’irréparable. Voilà pour le sombre côté des choses mais, espoir il y a. Établi à Saint-Eugène, un centre d’aide spécialisé pour hommes et couples en difficulté et possédant une expertise en violence conjugale/familiale offre une panoplie de services accessibles aux citoyens des MRC de Montmagny et de L’Islet. Regard sur le Centre Yvon Mercier, un maillon essentiel dans la chaîne d’organismes appelés à intervenir dans les cas des personnes en détresse.

En partenariat avec le CISSS de Chaudière-Appalaches, les organismes communautaires, la Sûreté du Québec et un ensemble d’autres intervenants du territoire des MRC de Montmagny et de L’Islet, une personne admise en état de crise ou de détresse au Centre Yvon Mercier sera hébergée et soutenue par des intervenants sociaux et du personnel dévoué et formé dans le but d’intervenir de façon prompte et efficace.

Mission de l’entreprise

Centre d’hébergement pour personnes en difficulté traversant un épisode de crise (hommes ou femmes), organisme d’aide où l’on offre aide thérapeutique et écoute individuelle aux hommes en difficulté, assistance aux hommes, aux couples ou aux parents aux prises avec des problèmes de violence conjugale ou familiale, service d’aide aux travailleurs, évaluation psychosociale, expertise judiciaire… L’ensemble de ces services gratuits font du Centre Yvon Mercier (précédemment nommé Entraide au masculin) un organisme régional possédant une vaste expertise et reconnu pour la qualité et le professionnalisme de ses services facilement accessibles. Voilà notamment ce que L’Oie Blanche a appris à la suite d’un entretien avec son directeur général, M. Richard Pierre. « Durant les douze derniers mois seulement, nous avons accueilli une cinquantaine de personnes présentant des idéations suicidaires » révèle le travailleur social de formation.

« Il faut que je trouve une solution »

En général, les hommes ne consultent pas de façon spontanée. Ils attendent que leurs problèmes s’aggravent avant de réagir… s’ils réagissent à temps. Peu enclins à l’introspection, souvent se retrouvent-ils dans une situation pénible (deuil, séparation, perte d’emploi…) et n’osent aller chercher de l’aide. Demander du soutien est encore perçu par certains comme un signe de faiblesse. En perte de repères, déstabilisés, ils se feront du mal au lieu de prendre soin d’eux. Voilà pourquoi la prévention, l’éducation et l’écoute active sont essentielles, ce à quoi se vouent les intervenants du Centre Yvon Mercier. Bonne nouvelle, proches, collègues et employeurs hésitent de moins en moins à intervenir et à prendre des initiatives salutaires, tel référer la personne aux ressources outillées pour la guider. Le maître mot : PRÉVENTION!

Percevoir les signes de détresse

Certains signes sont de bons indicateurs qu’il y a péril en la demeure : - Messages verbaux tels « Je ne m’en sortirai jamais », « Vous seriez bien mieux sans moi » ou encore « Bientôt, vous aurez la paix » - Indices comportementaux dont le retrait et l’isolement, changements dans les habitudes alimentaires, de sommeil, d’hygiène corporelle, dons d’objets significatifs… - Indices émotionnels : tristesse, apathie et découragement, brusques changements d’humeur, agressivité… - Indices cognitifs : absence de motivation, incohérence et confusion dans le langage, difficulté de concentration…

Prévenir et agir

Toute personne se sentant concernée est invitée à réagir sans délai face à une personne présentant des signes de détresse suicidaires en contactant 24 heures par jour, 7 jours sur 7 le 1-866-appelle (277-3553), le 811 -info santé (urgence détresse) ou les intervenants du Centre Yvon Mercier au 418 247-5030, sans frais 1 866 232-5030.