24 avril 2024

La Bergerie des Petites Laineuses, une entreprise en plein développement

Stéphanie Beaulieu et Pierre-Alexandre Dessureault ont créé la Bergerie des Petites Laineuses à Cap-Saint-Ignace en juin 2021. Après deux ans de travail, ils ont déjà accompli plusieurs projets et sont passionnés par ce qu’ils font. Tout récemment, ils ont ouvert une boutique afin que la population puisse se procurer des produits directement à la ferme.

Elle vient de Québec, lui est originaire de Lévis. Tous les deux ne viennent pas du milieu agricole et pourtant, ils ont décidé de se partir une bergerie. Pierre-Alexandre détient toutefois une formation en agroéconomie. Il a donc effectué plusieurs stages dans différents types de productions, autant maraîchère qu’animale, dans le but de se partir une entreprise comme celle-ci. Stéphanie détenait quant à elle de l’expérience en agrotourisme acquise à L’Ile-d’Orléans, mais ne connaissait pas grand chose au domaine animal. Habitant au centre-ville de Québec, ils se sont rendu compte qu’ils étaient toujours portés à faire des activités en plein air. Ils ont alors réalisé à quel point ils pourraient être bien à la campagne. « On est arrivé à l’âge et au moment de notre vie où est-ce qu’on est prêt à se partir un projet », explique Stéphanie. Ils ont donc déménagé au Kamouraska, où ils ont vécu pendant trois ans. Ils sont alors tombés en amour avec la production ovine.

Dès ce moment, ils ont participé à une formation chez un producteur de Saint-Joseph-de-Kamouraska, qui pratique depuis plus de 40 ans. Après deux ans et demi, il a été décidé qu’ils allaient repartir avec une partie du troupeau de celui qui les avait formés. Mais il fallait trouver une terre pour la bergerie! Après plusieurs recherches, ils sont tombés sur l’emplacement idéal à Cap-Saint-Ignace, composé d’une terre, d’un bâtiment et d’une maison, pour un total de 20 hectares. Puisque celle-ci était abandonnée depuis un moment, ils ont dû réaliser beaucoup d’entretien. Le bâtiment de la bergerie a été priorisé à l’automne dernier. « On a priorisé le pâturage pour envoyer nos moutons aux champs. On a priorisé aussi nos cultures maraîchères, tout ce qui était courges et citrouilles», raconte Stéphanie. Ils ont par la suite investi dans la maison afin de mettre en place leur boutique.

Ils ont débuté avec 60 moutons et en comptent aujourd’hui 110, soit le maximum possible se l’on considère l’espace disponible. En moyenne ils s’occupent des moutons deux fois par jour mais en période d’agnelage, comme actuellement, cela peut aller jusqu’à huit interventions quotidiennes. En plus de s’occuper de la ferme, notons qu’ils sont parents d’une petite fille d’un an, Juliette. Ils occupent également un autre emploi. Pierre-Alexandre est contrôleur d’usine chez Teknion et Stéphanie est technicienne en éducation spécialisée. Toutefois, elle est présentement coordonnatrice du projet Partenaires Engagés pour la Jeunesse Montmagny-L’Islet.

Nouvelle boutique à la ferme Depuis le 15 avril, la Bergerie des Petites Laineuses a ouvert les portes d’une boutique directement à la ferme. Ils utilisaient normalement un kiosque de l’autre côté de la rue. Nécessitant beaucoup de travaux et de nombreuses traversées de la maison au kiosque sur la 132 avec leur enfant, ils ont décidé d’investir dans la boutique. Ils ont augmenté le troupeau, entraînant plus de naissances, alors plus d’agneaux. « On s’est dit qu’on était prêt à servir les restaurateurs du coin. (…) On était prêt aussi à transformer plus l’agneau, donc réaliser d’autres produits que juste vendre des découpes. Pour réaliser tout cela, il nous fallait un point de vente. On a pensé à rénover la cuisine d’été en boutique.» Le couple travaille actuellement à la mise en place de différents produits qui seront bientôt sur le marché, dont un savon à base de lait de brebis fabriqué en partenariat avec Savons Montmagny. Après plusieurs inattendus, ils ont réussi à ouvrir. « La boutique à la ferme a vraiment pour but de répondre aux clients et qu’on puisse échanger avec eux. On est des passionnés de ce qu’on fait et de cuisine également», indique Stéphanie. Réalisant de la vente au gré à gré, ils souhaitent avoir un contact direct avec le client, sans passer par une agence de vente. Les propriétaires trouvent donc important de conserver l’aspect personnalisé de la vente. Bien que cela apporte son lot de défis, cette option est bien appréciée. Ouvrir une boutique représente une façon d’offrir ce type de produit à la population à proximité. Pour le moment, la boutique est ouverte une journée de fin de semaine. « C’est une façon de vendre nos produits, de rencontrer les gens et parler du projet. »

Des noms particuliers... Bien qu’il y ait plusieurs moutons dans la bergerie, certains se démarquent plus que d’autres. Ayant chacun une personnalité, ceux qui ont su se démarquer ont pu se mériter un petit nom. Il est possible de rencontrer Denise, la « leader » du pâturage, Théodore, Thérèse, Monique, Dolorès, Aurore et bien d’autres. Les noms sont choisis également en fonction des traits de leur visage, qui les rendent facilement reconnaissables. « Il y en a que je regarde et que je ne reconnais pas nécessairement, mais celles qui viennent vers nous, on finit par leur donner des noms. Il y a quelque chose qui se passe, on dirait! » Les moutons sont habitués au couple et à leur routine. Ils vivent dans un bel environnement, ce qui fait qu’ils demeurent très tranquilles, selon les propriétaires. Le couple a encore plein de projets en tête, mais ils vont y aller une étape à la fois, selon leur temps.

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