16 avril 2024

La journée internationale des droits des femmes, encore utile en 2019 ?

Le respect, ça se manifeste! Ces mots nous rappellent que les femmes se mobilisent continuellement au Québec pour revendiquer le respect de leurs droits et une véritable égalité de faits entre les femmes et les hommes. Est-ce encore utile en 2019 de parler socialement de droits des femmes? Absolument! Sans aucun doute! Voici quelques chiffres à l’appui :

  • La charge mentale vous connaissez? Au Québec, 62% des tâches domestiques sont faites par les femmes lorsque les deux parents travaillent à temps plein. S’occuper d’un foyer c’est un travail invisible non rémunéré. La charge mentale à la maison s’emboîte avec celle du travail, ce qui n’est pas sans conséquence sur la santé des femmes.
  • En Chaudière-Appalaches, les femmes gagnent en moyenne 2,96$ de moins que les hommes. Pour un travail à 35h par semaine, c’est 5 387$ de moins par année pour les femmes. Au bout de 25 ans de carrière professionnelle, c’est un montant de 134 680$ de moins, soit pratiquement la moitié d’une hypothèque familiale!
  • Les femmes sont plus scolarisées que les hommes. Par contre, pour tout type d’emploi confondu, les femmes gagnent toujours moins que les hommes.
  • Et les violences faites aux femmes? Toujours bien présentes dans notre société avec un système judiciaire qui tarde à s’ajuster. Sans parler d’une culture du viol qui se manifeste sans cesse dans différents contextes sociaux et politiques.
La lutte est toujours actuelle et il faut défaire le mythe que l’égalité entre les femmes et les hommes est atteinte, car c’est loin d’être le cas en Chaudière-Appalaches, au Québec et partout ailleurs. La journée internationale des femmes c’est aussi l’occasion de rappeler le caractère politique des luttes des femmes pour l’égalité. Elle est reconnue mondialement depuis 107 ans (Congrès international des femmes en 1910) et elle fait partie de notre histoire collective au Québec. Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) est un regroupement régional dont la mission première est de défendre les droits des femmes en passant par l’analyse, la représentation politique, la concertation, la mobilisation et l’éducation populaire sur les enjeux touchant la condition féminine en Chaudière-Appalaches. Le RGFCA compte 24 groupes de femmes membres. Il s'inscrit comme un interlocuteur politique régional afin d'assurer des interventions efficaces et concertées en matière de condition féminine. www.femmesca.com. Source: Karine Drolet, directrice générale Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches