18 avril 2024

Luna Caballera présente « Amazone »

La troupe Luna Caballera est de retour dans la clairière magique de Notre-Dame-du-Rosaire pour son dernier spectacle « Amazone ». La première a eu lieu le 31 juillet et tous les sièges étaient remplis. Luna Caballera existe depuis plus de 20 ans, mais il s’agit du 5e spectacle présenté dans la municipalité de Notre-Dame-du-Rosaire. Dans une clairière spécialement aménagée pour la troupe, les artistes et les animaux se relaient afin d’émerveiller le public pendant près de deux heures.

Dans le texte de Marilou Guay Deschênes, l’on retrouve plusieurs éléments historiques issus de la mythologie grecque. L’histoire présente d’abord un archéologue et son assistant qui font découvrir à leur public de chercheurs en herbe un artéfact ancien ayant appartenu au grand Achille. L’objet les mène alors à la découverte d’un peuple de guerrières appelées les Amazones, qui vivaient à l’époque autour de la mer Noire et sur un vaste territoire s’étendant des montagnes du Caucase jusqu’aux vastes steppes de l’Eurasie. La mise en scène de ce spectacle aussi humoristique qu’historique a été réalisée par Gabriel T. Beauchesne. La troupe a fait appel cette année à des comédiens issus du Conservatoire de théâtre afin de donner vie à deux personnages affirme la directrice artistique Marie-Claude Bouillons. D’autres étaient plutôt interprétés par des artistes de cirque aptes à réaliser les nombreuses acrobaties figurant tout au long du spectacle. Les chevaux étaient aussi présents dans plusieurs numéros. Le public a eu droit à l’apparition d’un faucon à un certain moment.

Normalement, ce spectacle aurait dû être présenté l’an passé. Mme Bouillon explique que l’écriture était déjà amorcée depuis longtemps, mais que les restrictions sanitaires empêchaient de tenir une telle prestation. Lorsque la Santé publique a finalement annoncé, environ un mois avant la première, que les spectacles seraient permis, Luna Caballera a choisi de se tourner vers une suite de numéros de cirque équestre liés grâce à un fil conducteur, plutôt que de tenter de monter trop rapidement « Amazone ».

Financement Luna Caballera a reçu une aide financière du Conseil des Arts et des Lettres du Québec dans le cadre du Programme spécial de Présentation de Spectacles en Distanciation, ainsi que de la MRC de Montmagny via le Programme de partenariat territorial de la Chaudière-Appalaches. Cela a permis de soutenir le spectacle, mais aussi de réduire le coût des billets par rapport aux dernières années. Mme Bouillon affirme qu’il était important pour la troupe que « Amazone » demeure accessible à la population autant que possible.

Le spectacle sera présenté tous les samedis et dimanches jusqu’au 4 septembre prochain. Les billets sont disponibles en ligne via le site web Le point de vente. La billetterie pour chaque représentation fermera 24 heures à l’avance afin de permettre à l’équipe de faire la comptabilisation des places vendues et de préparer l’espace selon le résultat. En cas de pluie le spectacle pourra tout de même avoir lieu, car Luna Caballera s’est doté d’un manège spécial qui permettra de protéger le public des intempéries.

Un clin d’oeil à la force des femmes L’archéologue, un des personnages principaux, est un homme de l’époque victorienne qui est d’avis que les femmes sont faibles et qu’elles ne sont bonnes que pour rester à la maison. Il découvrira toutefois le récit d’une communauté ancienne dans laquelle les femmes étaient des guerrières puissantes, souvent même plus que les hommes. En effet, une grande partie de l’histoire d’« Amazone» tourne autour du peuple du même nom. Il s’agit d’une communauté de femmes guerrières qui auraient vécu près de la mer Noire, selon la mythologie grecque. La directrice artistique du spectacle mentionne le fait que des recherches effectuées dans les dernières années ont prouvé que des femmes étaient bel et bien guerrières à cette époque. Environ 30 % des restes trouvés appartiendraient à des guerriers de sexe féminin.

La morale de l’histoire rappelle donc que si les femmes pouvaient être égales aux hommes il y a 2 000 ans, elles peuvent toujours l’être aujourd’hui. Elle confirme l’importance de rappeler le souvenir de femmes qui ont fait de grandes choses, tout comme certains hommes. « Nous faisons aussi un clin d’oeil aux Amazones d’aujourd’hui dans le spectacle », mentionne Marie-Claude Bouillon.