17 octobre 2024

Mathieu Royer, passionné de musique et de tradition québécoise

Originaire de Saint-Fabien-de-Panet, Mathieu Royer, contrebassiste talentueux, se fait peu à peu un nom dans l’industrie musicale québécoise. Il y a deux ans, il a intégré l’orchestre du célèbre artiste Yves Lambert, et leur plus récent disque, Romance Paradis, est en nomination au Gala de l’ADISQ dans la catégorie « Album de l’année — Traditionnel ».

Questionné à savoir comment il s’était senti lorsqu’il avait appris qu’il la nouvelle en septembre dernier, Mathieu Royer rétorque : « Je suis surtout bien fier de cet accomplissement et de recevoir cette belle reconnaissance de l’industrie. »

Il compte assister au Gala de l’ADISQ qui aura lieu le dimanche 3 novembre prochain pour célébrer ce moment avec l’équipe et les autres beaux artistes en nomination.

La passion de Mathieu Royer pour le rythme remonte à son enfance. Bien qu’il n’ait jamais rencontré son grand-père, Lucien Royer, violoneux reconnu, il ressent que ce dernier lui a légué sa virtuosité pour cet art. Pourtant, c’est à l’âge de 11 ans que son véritable parcours musical commence, lorsqu’il découvre, par hasard, une cassette de Metallica appartenant à sa sœur. « J’ai tout de suite trippé », se souvient-il.

Son coup de foudre pour le heavy metal le pousse ainsi à apprendre la basse pour combler une absence dans un groupe d’amis. « J’aurais souhaité être guitariste, mais il manquait un bassiste dans notre band, alors je me suis sacrifié », se rappelle-t-il avec humour.

Son cheminement l’a conduit à se perfectionner en pop/jazz au Cégep de Drummondville. Cet environnement académique lui a permis d’explorer une facette plus technique de la musique. C’est dans cette institution qu’il a également appris à jouer de la contrebasse.

Après ses études, comme les voyages forment la jeunesse, il parcourt le pays à la recherche de nouvelles expériences. Il se produit alors avec des artistes influents qui le poussent à persévérer dans sa carrière.

« J’ai redécouvert la musique traditionnelle québécoise en rejoignant MAZ en 2014 en tant que contrebassiste », raconte Mathieu Royer. De retour au Québec, il constate que, bien que ce genre ait toujours fait partie de son quotidien, notamment durant le temps des Fêtes, c’est en la pratiquant professionnellement qu’il en tombe réellement amoureux.

Une carrière diversifiée

Par la suite, le Panétois multiplie les projets. Il participe à plusieurs péripéties musicales, dont le Trio Laperche, MAZ, Hugo St-Cyr Sextet, Patanjali, Les Gitans de Sarajevo, entre autres. Récemment, il a partagé la scène avec Mi’gmafrica, une formation alliant les sonorités africaines et autochtones. Il collabore également avec Émile Gruff, un artiste uruguayen.

Malgré ses nombreux engagements, l’orchestre d’Yves Lambert, figure emblématique de la musique traditionnelle québécoise, reste son principal projet depuis deux ans. « Ensemble, nous avons développé une nouvelle approche en intégrant des instruments à vent comme la clarinette, le basson et la flûte, créant ainsi des sonorités plus douces et originales. Bien que cette orientation soit différente de l’époque cuivrée de La Bottine Souriante, nous gardons la même énergie et la même passion pour la tradition », explique M. Royer.

Parallèlement, depuis quelques années, il transmet sa passion pour le jazz aux jeunes du Camp musical Saint-Alexandre en tant qu’enseignant, un rôle qui le comble.

Malgré que ses engagements professionnels qui l’emmènent à se produire aux quatre coins de la province, le Panétois demeure attaché à ses origines. Il a d’ailleurs acquis avec sa sœur une terre familiale « En vieillissant, j’ai besoin de me rapprocher de la nature et de ma terre natale, je m’y sens bien. Venir passer du temps à notre chalet me permet de me ressourcer et de me reconnecter avec mes racines. Cela m’inspire beaucoup pour mes projets de création et de composition, » confie-t-il.

En spectacle aux Arts de la scène

Le dimanche 15 décembre prochain, à 15 h, Mathieu Royer et Yves Lambert se produiront sur scène à Montmagny pour un concert qui s’annonce mémorable. Accompagné d’un ensemble unique de sept musiciens d’exception, le Panétois promet un spectacle généreux et festif, mettant en valeur la richesse de la tradition d’ici, tout en y apportant une touche moderne et originale.