26 juillet 2024

Le Bistreau d’érable inaugure son Espace culinaire

Noémie Gautreau-Régnier et Jérôme Sauvageau ont invité leurs partenaires pour l’inauguration officielle de l’Espace culinaire qui fera partie du réseau des Économusée. En partageant leur savoir-faire, ils souhaitent aider à transmettre aux citoyens d’un peu partout les connaissances liées au temps des sucres et aux repas servis à la cabane à sucre. Le projet du Bistreau d’érable de Sainte-Lucie-de-Beauregard est le premier Espace culinaire inaugurée par la Société du réseau Économusée au Québec. Ce nouveau concept touristique vise à faire découvrir aux touristes des pratiques culinaires et de leur en faire vivre l’expérience. Dans le cas du Bistreau, la préparation du repas traditionnel du temps des sucres sera mise de l’avant. L’inauguration de ce nouvel espace en plus de sa boutique permettra à la cabane à sucre d’allonger ses périodes d’ouverture chaque année. Éventuellement, les propriétaires souhaiteraient ouvrir toute l’année, mais pour le moment ils commenceront par tenir des célébrations lors du temps des Fêtes et d’accueillir les gens qui feront de la motoneige dans la région pour cette année. Il sera donc possible d’y manger un repas de cabane à sucre sans être dans la période de l’année qui lui est normalement consacrée. Le projet d’Économusée et d’Espace culinaire est estimé à 300 000 $. Là-dessus, environ 150 000 $ proviennent de fonds publics, soit par les contributions de la MRC de Montmagny et des gouvernements du Québec et du Canada. L’entreprise a donc elle-même investi environ la moitié du montant. Mme Gautreau-Régnier précise qu’une bonne partie de l’investissement du Bistreau est en termes de temps et de matériaux consacrés au projet.

Transmettre les connaissances Jérôme Sauvageau explique que le temps des sucres a toujours fait partie de sa vie, car il en faisait chaque hiver au chalet familial de Sainte-Lucie-de-Beauregard. Il a repris la cabane à sucre lorsque son frère ainé a arrêté de produire du sirop. Il mentionne que les traditions reliées à la cabane à sucre ont toujours été importantes pour lui, car elle représente très bien les Québécois. De son côté, Mme Gautreau-Régnier partage qu’elle est originaire de la ville de Montréal et qu’elle n’avait jamais vécu le temps des sucres avant son arrivée dans la région. Elle raconte qu’elle fut séduite par la façon dont le temps s’arrêtait pendant cette période et à quel point le sirop d’érable devenait le seul sujet de conversation dans le village. « Je voudrais faire vivre ces moments magiques que j’ai découvert aux plus de gens possible. »

Les deux entrepreneurs racontent que dès leur début après leur construction en 2008, ils faisaient faire des tours des installations de la cabane aux visiteurs que cela intéressait et que cela semblait très apprécié. Ils ont donc décidé d’aller plus loin et de faire un espace dédié uniquement au partage des connaissances liées au temps des sucres et à l’évolution des pratiques dans le domaine. En plus d’un espace pour cuisiner des repas traditionnels de la cabane à sucre, des objets et appareils traditionnels utilisés spécifiquement dans le temps des sucres sont exposés. On y retrouve aussi des capsules vidéo tournées alors qu’un cinéaste a suivi l’équipe du Bistreau d’érable pendant le temps des sucres l’an dernier. Des témoignages ont également été captés afin d’avoir des récits d’époque qui montrent comment les pratiques ont évolué à travers les années.Avec ce projet, les propriétaires espèrent faire découvrir aux gens du Québec, et même de l’extérieur, pour qui la production de sirop d’érable ne fait pas partie de du quotidien, les connaissances liées au temps des sucres qui font d’ailleurs partie du patrimoine immatériel du Québec.

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