24 avril 2024

Lorsque les ex se mettent à table…

Le Club des Ex, voilà l’activité à laquelle Bernard Généreux tenait à tout prix à participer la semaine dernière, même sans voix parce qu’il l’avait perdue tellement il avait multiplié les entrevues depuis deux jours. Mais plus que tout, le député fédéral voulait que le milieu des entrepreneurs goûte à la potion conservatrice, naturellement celle qui a le meilleur goût et qui donne les meilleurs résultats, selon eux. La recette est pourtant bien simple : être à l’écoute et près de son monde. « Connaître votre milieu, votre député, votre échevin et le côtoyer pour établir un lien de confiance », a énoncé en lever de rideau Lawrence Cannon, ex-ministre qui a également occupé le poste d’ambassadeur à Paris. Denis Lebel, lui aussi un ancien homme fort du gouvernement de Steven Harper, dit qu’il faut bien traiter les gens, et ce, à tous les niveaux. Établir un bon réseau de contacts ne peut que servir lorsque le moment viendra d’adresser une demande, de bénéficier d’un programme ou encore de participer à des missions économiques. Bernard Généreux poursuit en indiquant que c’est ce même lien de confiance qui lui a permis d’aller chercher le financement pour tenir le premier Rendez-Vous Affaires, ce qui prouve que le relationnel est excessivement important. M. Généreux a d’ailleurs fait son entrée en politique parce que, lorsqu’il était maire de La Pocatière, Denis Lebel, lui aussi un ancien maire de Roberval devenu ministre conservateur, l’avait approché pour qu’il fasse le seau sur la scène fédérale. M. Lebel précise que la feuille de route d’un individu pèse bien peu dans la balance si le lien de confiance n’existe pas. Ce lien, il était très perceptible dans la famille conservatrice. « Il faut ouvrir les portes pour les entrepreneurs. Il y a des gens qui ne se connaissent pas et qui ont des atomes crochus sans le savoir. Il faut trouver le moyen de mettre ces gens en relation », ajoute M. Généreux. Pour le reste, l’ensemble des programmes gouvernementaux fédéraux a été exposé devant l’auditoire. « Je suis au privé depuis sept ans et je suis désagréablement surpris de voir comment on n’utilise pas les ressources », a lancé Christian Paradis. Ce à quoi l’animateur François Gagnon, lui-même chroniqueur spécialisé en finances, a acquiescé : « Le réseautage par le réseau, profitez-en. Participez aux missions économiques. Elles ne coûtent rien et peuvent vous donner d’excellents résultats, vous ouvrir des portes en établissant de précieux contacts. ». Programmes d’emploi, d’immigration, en environnement, intelligence artificielle, etc., ont été des points soulevés dans les discussions. Le gouvernement du Canada, c’est beaucoup plus que les Postes et l’Armée, ont-ils soutenu en chœur, dans une ambiance très détendue.

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