L’Usine 84, formée de la Cambuse, Petit Baume et Atelier Batard, ouvre ses portes officiellement le 17 août à Saint-Jean-Port-Joli. Ces commerces unissent leurs forces afin d’offrir un milieu de proximité proposant différents produits écologiques, principalement sous une formule en vrac, en plus de produits corporels, un prêt-à-manger végétarien et une offre de sérigraphie. Derrière ce projet, cinq entrepreneurs souhaitent partager leurs connaissances pour encourager la pratique d’habitudes écoresponsables. Observant l’absence de ce service à proximité, Josette-Emilie Boutin souhaitait instaurer une épicerie en vrac dans la région. Elle travaille à l’élaboration de ce projet depuis maintenant trois ans. Après avoir approché la MRC et différents partenaires, Laurie Bossé, propriétaire de Petit Beaume, s’est jointe à la Cambuse afin de devenir colocataire et partenaire dans le projet. Le local trouvé, elles ont eu l’idée de partager l’espace avec un autre commerçant pour qu’il puisse en bénéficier. Charlotte Beaudin et Éric-Alexandre Ross, propriétaires de l’Atelier Batard, ont décidé de se joindre à elles après que Josette-Emilie ait décidé de les approcher. De fil en aiguille, le projet prend forme. Marilyn, originaire de Montréal mais à La Pocatière depuis maintenant un an, a également observé le manque de services en ce qui a trait à la formule en vrac. Intéressée à créer un tel projet, sachant aussi que Josette-Emilie était sur le dossier, elle a décidé de la contacter pour que les deux puissent s’entraider et ouvrir La Cambuse.
Une nouvelle réalité Séparément, chaque commerce s’occupera de son espace et de ses tâches respectives. Toutefois, il sera plus facile en groupe de diviser les dépenses et autres obligations communes. Chacun apporte ses forces à sa façon. Josette-Emilie avait pour mission d’offrir pignon sur rue aux entreprises et de les faire rayonner. Charlotte et Laurie affirment que si l’occasion ne s’était pas présentée, elles n’auraient jamais cru réussir à avoir leurs propres locaux. Avec les nombreuses nécessités liées à l’ouverture d’une boutique, Josette-Emilie indique que c’est une façon de s’ajuster à la nouvelle réalité d’aujourd’hui. Partager un local se veut une solution pour des petites entreprises. « Je ne me serais jamais vue toute seule, alors de pouvoir être plusieurs, ça nous permet d’être plus forts », indique-t-elle.
« Ça crée une belle vibration, une belle synergie et des buts communs. Ça apporte une énergie qui rend cela plus intéressant de travailler ensemble », renchérit Laurie. Ainsi, la clientèle peut visiter plusieurs commerces sous un même toit, ce qui permet de découvrir des articles variés. « Outre l’entraide, ça permet de proposer une offre vraiment variée dans un même endroit », ajoute la propriétaire de Petit Baume. Valeurs communes En plus de se compléter dans leurs services, les trois commerces véhiculent des valeurs qu’ils partagent. « On est tous dans la réduction des déchets, l’écologie, le local, on se ressemble tous là-dedans », souligne Charlotte. Chacun suit un procédé écologique à sa façon. Chaque modèle d’affaires des entreprises soutient une production le plus écologique possible. Dans ce sens, Ateliers Batard s’occupe désormais d’une friperie à l’Usine 84, où ils imprimeront sur des vêtements usagés. Petit Beaume proposera des petits contenants, par exemple de baume à lèvres ou de bougies, avec recharge.
Ils misent sur les entreprises et artisans locaux pour l’élaboration de leurs produits. L’épicerie en vrac mettra d’ailleurs en valeur plusieurs aliments des producteurs d’ici. Les clients pourront se procurer plus de 500 produits de toutes sortes. Pour ce qui est de l’aménagement, ils ont donné une deuxième vie à des meubles dans le but de promouvoir la récupération. Pourquoi Usine 84? L’entité regroupant tous les commerces de la bâtisse se nomme l’Usine 84. Après plusieurs préparations, l’équipe est enfin prête à accueillir sa clientèle. L’établissement est situé où se trouvait auparavant Menuiserie Authentique. L’idée du nom provient de Monika Gagnon de Plastiques Gagnon. Avant même l’arrivée des entreprises, l’établissement accueillait un symposium de sculpture en 1984. C’était un milieu de créativité avant de devenir industriel. Le but était donc de faire allusion à l’histoire des lieux.
Événements L’ouverture officielle de l’Usine 84 se fait le 17 août dans le cadre d’un 5 à 7. Les colocataires indiquent qu’il s’agit d’un premier événement d’une série du même genre. En groupe, il sera plus facile de se diviser les tâches afin d’offrir différents rassemblements. Jusqu'à date, plusieurs idées sont ressorties dont des soirées sushis, des ateliers touchant leur métier et bien plus encore. Les possibilités sont infinies. Ils veulent favoriser l’esprit de communauté et ajouter des activités sociales dans les environs. Josette-Emilie souhaiterait également créer des activités qui mettent en valeur les connaissances des nouveaux arrivants. Pour ceux qui s’y connaissent moins dans le domaine de l’épicerie en vrac, des initiations sont prévues afin de s'y familiariser. Rappelons que les trois commerces réalisent présentement une campagne de sociofinancement sur la plateforme La Ruche pour la poursuite de leur projet. Il est toujours possible d'y participer et ce, jusqu’au 27 août. Le montant visé est de 25 000 $. Présentement, plus de 50% de cet objectif a été atteint.