26 avril 2024

Période d’incertitude chez Bombardier

Les employés de l’usine Bombardier de La Pocatière demandent l’aide du gouvernement fédéral et du gouvernement provincial pour assurer la survie de l’entreprise locale. Il résulte de la pandémie des conséquences vis-à-vis l’industrie des transports où il devient difficile d’assurer l’obtention de contrats. La CSN (Confédération des syndicats nationaux) craint la mise à pied de plusieurs travailleurs et travailleuses si rien n’est fait rapidement. Certains contrats ont été allégués hors Québec incluant un à 54 millions de dollars octroyés avec VIA Rail en 2018. Selon Claude Michaud, président du Syndicat de Bombardier, le prolongement du contrat des métros Azur représente leur meilleur espoir. «Les trains Azur coûteraient beaucoup moins cher d’entretien, tomberaient moins en panne et permettraient d’augmenter la fréquence et la capacité du métro à l’heure de pointe», prédit-il. Le problème est que la Société de transport de Montréal (STM) a perdu énormément de revenus durant la crise, selon le syndicat. «Il faut un coup de pouce supplémentaire de Québec et d’Ottawa pour permettre de continuer à renouveler sa flotte de métros MR-73», exprime le président du syndicat.

La CSN demande au gouvernement d’obtenir des appels d’offres tenant compte de tous les coûts, et ce, tout en considérant les retombées économiques pour les régions.
Favoriser la production locale Bombardier souhaite que le gouvernement envisage de devancer certains projets pour assurer la survie de l’entreprise ainsi que minimiser les répercussions. Par exemple, en accélérant la production de transports en commun électriques déjà discutée par le gouvernement. L’usine salue le discours de Justin Trudeau qui se veut favorable à la fabrication au Québec. «En favorisant cette usine, cela ferait profiter la région de millions de dollars qui seront investis en transport en commun dans les prochaines années. Tout le monde est gagnant. Donc, les grandes villes auraient leurs transports en commun et la région, des emplois», explique Pauline Bélanger, représentante du conseil central du Bas-Saint-Laurent de la CSN. Conséquences pour la région La perte de contrats peut mener à de nombreuses conséquences pour La Pocatière et les régions voisines. «Sans ces nouveaux contrats locaux, l’usine de La Pocatière et l’ensemble des industries vont perdre beaucoup d’usines dans la région», explique Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière CSN. Il rappelle que plusieurs usines du coin travaillent pour Bombardier. «Un dollar investi en Chine ou en Inde ou ailleurs que La Pocatière, ça n'a pas du tout la même valeur», ajoute le maire de La Pocatière, Sylvain Hudon, qui qualifie cette situation très inquiétante. Il rassure la population en soutenant qu’ils peuvent compter sur lui et de ne pas lâcher.

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