Avec l’arrivée de novembre et le moral qui semble à la baisse chez bon nombre de citoyens de la région de la Côte-du-Sud avec la COVID-19, la ministre Marie-Eve Proulx admet que la lutte contre la pandémie demeure la priorité de son gouvernement caquiste et qu’il importe aujourd’hui que la population ne baisse pas la garde contre ce virulent virus. Ainsi, en considérant la hausse des cas dans Chaudière-Appalaches depuis quelques semaines, Mme Proulx ne cache pas qu’un espace de deuxième ligne consacré à la COVID-19 est réservé à l’Hôpital de Montmagny pour accueillir les patients. Il faut savoir qu’une éclosion de cas affecte actuellement l’Hôtel-Dieu de Lévis et que le CISSS demeure à l’affût des développements. « Nous ne sommes pas à l’abri d’une éclosion, comme c’est arrivé avec 80 cas chez Olymel à Vallée-Jonction. Ce virus est sournois et n’est pas encore contrôlé », ajoute Mme Proulx qui incite les gens à respecter les trois consignes de base de la santé publique afin de rester dans la zone orange. Questionnée à savoir si l’Hôpital de Montmagny avait les ressources suffisantes pour accueillir les patients en cas de débordement à Lévis, Mme Proulx a avoué être consciente qu’il existe un enjeu de personnel sur l’ensemble du réseau. Dans notre secteur, 34 des 44 personnes inscrites pour la formation accélérée de préposé à la clientèle ont maintenant intégré le réseau pour le rendre plus fonctionnel. Par ailleurs, Mme Proulx avance d’autres avenues. Dans certaines régions du Québec, le ministre de la Santé Christian Dubé a lancé un appel aux retraités du réseau, infirmiers, infirmières et auxiliaires à venir prêter main-forte au personnel en état d’épuisement. Il se pourrait qu’un tel appel soit lancé ici si la situation se détériorait. À ce jour, toutefois, la région demeure dans la zone orange, un classement qui a été très difficile à obtenir selon la ministre. L’objectif est de retourner dans la zone jaune. Personnel plus rare
Selon nos informations, l’Hôpital de Montmagny éprouve de plus en plus de difficultés à combler les horaires, notamment aux soins intensifs, un département qui doit fonctionner pour permettre l’utilisation du bloc opératoire, donc des chirurgies.Il faut savoir que plusieurs membres du personnel infirmier ont quitté la région au profit de Lévis. La députée de la Côte-du-Sud se dit sensible au problème. « À la suite de mes rencontres dans les entreprises et selon des statistiques qui ont été portées à mon attention, je sais qu’au moins 42% des employés du Centre intégré de la Santé et des Services sociaux (CISSS) qui ont décidé de déménager parce qu’ils n’avaient pas d’offres sur le territoire en matière de sport et de loisir et que pour leur famille, ce n’était pas suffisant. C’est une priorité pour le Centre de services scolaires de mettre en place des programmes sport/études/culture dans les meilleurs délais. Nos usines se délocalisent et ça me fait mal au cœur », lance-t-elle. Du même souffle, elle ajoute qu’il est difficile de faire bouger les choses en région: « Je suis outrée. J’ai demandé un inventaire des équipements sportifs et culturels dans les MRC afin de pouvoir établir un plan de développement et je ne l’ai pas. Je sais que ce travail est amorcé dans L’Islet. Travaillons ensemble. Parlons-nous. Il faut définir notre offre de services et nous mobiliser pour avoir un milieu de vie agréable » Découverture Pour revenir à l’hôpital, la politicienne ne croit pas que, contrairement à ce qui se passe dans d’autres régions, Montmagny subisse des découvertures de services. C’est arrivé pour La Pocatière parce que, à la suite de la réforme Barrette, nos spécialistes ne pouvaient plus aller travailler dans le Bas-Saint-Laurent, selon la ministre. Mais nous sommes revenus à nos anciennes pratiques et tout est fonctionnel maintenant ».