Non contente de vous appâter avec un lot illimité de gadgets dont vous pourriez très bien vous dispenser, l’industrie a trouvé un moyen intelligent de vider vos poches à un rythme soutenu : il s’agit de l’obsolescence programmée*. Voilà le nom donné à la bête insatiable qui entraîne le consommateur dans une quête sans fin. Les électroménagers ne s’avèrent plus aussi solides (quel euphémisme) qu’auparavant. Le four micro-ondes acheté il y a trois décennies fonctionne toujours, mais un nouveau venu dans la cuisine déclarera forfait bien avant de fêter ses 30 ans. Les ordinateurs? Désuets après quelques petites années de service. Le téléphone cellulaire? À changer avant même que l’assureur ait eu le temps de retourner vos appels. Vos courriels n’entrent plus sur votre téléphone? « Espace de stockage insuffisant » vous avertit-il, alors que vous cherchez en vain ce que vous avez bien pu archiver. L’imprimante? Cartouches d’encre introuvables. Les nouveaux systèmes d’exploitation? Incompatibles avec votre appareil. Quant aux pièces de rechange - si le client arrive à les dénicher - elles sont tellement dispendieuses et difficiles à installer qu’acheter un nouveau produit lui reviendra moins cher! La garantie prolongée? Quelle farce! Les compagnies la proposent tout en vous assurant de la fiabilité et de la durabilité à toute épreuve de leur produit. Logique, où te caches-tu? La liste pourrait devenir exponentielle mais inutile de s’y attarder, tout le monde connait la chanson. Peut-on parler de frénésie de consommation? Pas du tout puisqu’il s’agit ici de contraintes imposées par les fabricants et non de caprices.
En bref, rien de bon pour vos finances et encore moins pour l’environnement puisque, malheureusement, ces « serpuariens »ne fondent pas comme neige au soleil…