18 mars 2025

Saisir les opportunités des changements technologiques

Les bouleversements technologiques font peur aux entrepreneurs mais ces derniers devront les suivre, en tirer avantage et saisir les opportunités sinon la compétition s’en chargera. Cette compétition en 2019 ne provient pas du voisin du boulevard Taché ou de la rue Saint-Jean-Baptiste à Montmagny, de L’Islet ou de Saint-Jean-Port-Joli, mais bien des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft). Eux, ils saisiront les opportunités de croissance en considérant que 90% des gens effectuent le prémagasinage sur la toile. Ces informations nous ont été livrées par Marie-Christine D’Amours, vice-présidente chez Telus, conférencière devant un groupe de gens d’affaires dans le cadre du dernier déjeuner de la saison de la Chambre de commerce de Montmagny. Pour ajouter du poids à ses affirmations, Mme D’Amours lance que la durée de vie des entreprises était de 33 ans en 1964 mais elle passera, selon des études, à 12 ans en 2027 parce que les entreprises ne se transforment pas suffisamment et ce, pour diverses raisons. Il faut comprendre que les GAFAM peuvent saisir les données sur les consommateurs (data) par divers moyens, dont des concours, et peuvent ensuite entrer en communication avec eux directement parce qu’ils se sont créé une banque d’adresses électroniques. Déjà, 40% des gens consomment directement sur le web.

Il faut tenir compte que la nouvelle génération, les « milléniaux », n’en ont que pour les nouvelles technologies, iPhone et tablette notamment.
IL faut aussi savoir que déjà 24% des Québécois possèdent des objets connectés (contrôle à distance). Telus estime qu’il y en aura 50 milliards en 2020. Parallèlement, 40% des gens entendent baisser leurs coûts en services en lien avec les nouvelles technologies.

De la voie au data

Dans cette grande mouvance, Telus est passée d’une compagnie de téléphonie en ajoutant au fil des ans l’internet et la télévision IP (internet protocole) avant d’entreprendre un investissement de 300 M $ dans la fibre optique au Québec, dont 15 M $ ici sur la Côte-du-Sud. « Nous aussi nous vivons les mêmes problématique que vous. Il nous faut parfois jusqu’à six mois pour combler un poste. Nous avons cinq générations d’employés à notre service et notre défi est de s’assurer d’avoir une excellente rétention de la main-d’œuvre. Nous avons le tiers de nos employés qui travaillent à partir de nos bureaux, le tiers de la maison et le tiers qui sont mobiles. Il faut savoir s’ajuster si nous voulons demeurer parmi les meilleurs employeurs au pays », confie Mme D’Amours.

Les vecteurs

Comme pour tout entrepreneur, le succès repose sur trois vecteurs : maximiser les revenus et l’efficacité opérationnelle, faire vivre une expérience client novatrice puis attirer, développer et mobiliser la main-d’œuvre. Il y a une corrélation directe entre l’indicateur de performance et l’engagement des employés. Une clientèle heureuse restera fidèle, donc consommera des services qui permettront un excellent rendement en bourses, faisant plaisir aux actionnaires, soutient-elle. La fibre optique est primordiale, selon la vice-présidente, pour le développement de la Côte-du-Sud afin de faciliter la dispense de services comme des interventions faites à distance par des spécialistes en santé ou en éducation. « On parle de vitesse symétrique et de volumétrie très importante. Il devient possible pour un étudiant ici à Montmagny de suivre un cours en temps réel offert par une université de Londres ou de Boston, par exemple. Les universités s’ouvrent au monde pour offrir de la formation à distance », conclut celle qui, il va sans dire, a Telus tatoué sur le cœur. Elle conclut : « La fibre optique fait qu’il sera possible de brancher un million d’objets au kilomètre carré ici. On parle de 20 mégabits/seconde, de transferts de données 200 fois plus vite ».