Lors de la séance du conseil municipal de ce 19 juin à la Ville de Montmagny, les conseillers Mireille Thibault, Sylvie Boulet, Michelle Bernard et Jessy Croteau ont pris la parole afin de dénoncer un climat toxique pour les élus au sein du conseil et avec l’administration. Lors de leurs allocutions, ils ont mentionné avoir été victimes de menaces personnelles et de ne pas avoir la possibilité de questionner les décisions à la suite de commentaires de leurs citoyens. « Nous avons été élus pour être la voix des citoyens et citoyennes de nos districts respectifs. Nous nous devons d’agir de façon démocratique. Il est donc approprié de questionner et de vouloir le mieux être de la population. Au conseil, l’opinion contraire est considérée comme une offense et/ou comme de l’ingérence envers l’administration », affirme la conseillère Sylvie Boulet lors de sa prise de parole. Elle fut suivie par sa collègue Michelle Bernard : « En se référant au site de la Commission municipale, il est mentionné notamment que les paroles, les gestes vexatoires, dénigrants ou intimidants ou de toute forme d’incivilité de nature vexatoire sont à proscrire. Pourtant, nous avons subi des menaces personnelles et conjointes, ainsi que notre collègue Marc Langlois. Nous sommes en droit de travailler dans des relations saines. Cela implique également pour nous que transparence et imputabilité sont des valeurs que nous demandons de mettre en place. » Jessy Croteau, conseiller du district 2 s’est finalement adressé directement au maire Marc Laurin : « En terminant, nous vous tendons la main afin de poursuivre notre mandat constructivement, positivement, et ce pour le mieux-être de la population. » La conseillère Mireille Thibault fut la première à prendre la parole afin de souligner la démission de Marc Langlois, conseiller du district 1 lors de la séance du 29 mai dernier : « Permettez-moi de dire que c’est à regret que nous avons appris et vécu la démission de notre collègue Marc Langlois, conseiller municipal depuis près de six ans à la Ville de Montmagny. Ayant eu le privilège de le côtoyer et de travailler avec lui, c’est un homme loyal, rigoureux, efficace, intègre et déterminé. Il détient une très grande expertise en matière de relations de travail. Nous comprenons les motivations qui l’ont amené à démissionner, car nous en avons été témoins et nous l’avons vécu. Je nous souhaite que cette démission soit la dernière. En politique, on nous rappelle que les élus passent et que l’administration reste. Nous avons quand même de très bonnes personnes à l’administration qui sont des collègues avec qui nous avons le privilège de travailler. À la suite de plusieurs messages reçus, je tiens à dire que nous sommes là conseiller et conseillère pour compléter notre mandat. » Lors de l’annonce de sa démission, Marc Langlois avait donné peu de détails concernant les événements qui l’ont amené à prendre cette décision. Il avait toutefois mentionné : « Tout ce que je peux dire, c’est en raison de différends irréconciliables avec le maire et le directeur général et d’un bris irrémédiable du lien de confiance minimal qui doit exister au sein d’une équipe de travail. » Une élection partielle aura d’ailleurs lieu le 17 septembre prochain afin de trouver un remplaçant à M. Langlois dans le district 1. Le maire Marc Laurin a remercié les conseillers pour leurs commentaires, mais n’a pas ajouté son point de vue sur la question. À noter que le Journal rencontre M. Laurin ainsi que le directeur général Me Félix Michaud demain en avant-midi. Ils auront alors l’occasion de partager leurs points de vue sur la situation. Les citoyens veulent garder leur haie Environ une trentaine de citoyens étaient présents lors de la séance afin d’obtenir des réponses concernant les avis de non-conformité reçus dans les dernières semaines concernant la haie dans leurs cours. Ils souhaitaient obtenir plus d’informations et savoir où en étaient les démarches de la Ville à ce sujet. La greffière, Me Karine Simard, a répondu aux interrogations des citoyens en mentionnant que le règlement est présentement en cours de révision et que des consultations publiques seront annoncées. Elle ajoute qu’à la suite de plainte, 12 avis avaient été envoyés à des citoyens concernant la hauteur non réglementaire de leur haie, mais qu’ils n’ont pas à se conformer à l’avis reçu alors que le règlement est en cours d’évaluation.